Cette fusion donnera naissance à une nouvelle entité représentant un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros et dont le groupe agroalimentaire français détiendra 57,5 % du capital. Le groupe agroalimentaire français a fait savoir dans un communiqué que cette opération allait se traduire par une hausse de 1,3 milliard d'euros de son endettement net. Vers 10h35, le titre gagnait 0,74 % à 44,48 euros. «L'acquisition de 57,5 % du capital d'Unimilk (...) pour un prix de 1,3 milliard d'euros (options de vente sur le reste du capital comprises) est stratégiquement intéressante pour un coût limité», relève Pierre Tegner, analyste financier chez Oddo Securities dans une note de recherche. «L'exposition émergents de Danone devrait passer au-delà de 45 % pour le groupe», poursuit-il. Danone et Unimilk soulignent que cette opération «donnera naissance au leader des produits laitiers dans la zone CEI (Communauté des Etats indépendants - NDLR) et notamment en Russie», avec une part de marché de 21 % dans les produits laitiers en Russie, en Ukraine, au Kazakhstan et en Biélorussie. «On cherche à avoir des positions de leadership dans nos principales géographies et dans nos catégories. On cherche évidemment à l'avoir dans la catégorie produits laitiers frais dans laquelle on est par ailleurs leader mondial», a expliqué Pierre-André Terisse, directeur financier de Danone lors d'une conférence téléphonique. Le groupe n'a en revanche pas détaillé le montant des synergies espérées avec ce rapprochement. Unimilk a dit de son côté que les deux groupes allaient investir au moins 500 millions d'euros dans la nouvelle société dans les cinq à sept prochaines années. Lors d'une conférence avec les analystes, Pierre-André Terisse a aussi faire savoir qu'après l'accord avec Unimilk, Danone allait revoir ses options sur sa participation dans Wimm-Bill-Dann.