Le championnat national de football va reprendre. Il reprendra, nous l'espérons, avec une plus belle affiche, celle de la sportivité. Alors osons nous dire quelques vérités même si celles-ci doivent faire mal. Cette nouvelle étape du championnat sera différente. Le professionnalisme rentre enfin en gare. Il va repartir avec d'autres atouts qui donneront sans nul doute possible de nouvelles couleurs au championnat. Vivement que cela se réalise. Une question simple et les acteurs vont-ils, eux, changer ? Vont-ils enfin nous donner du beau spectacle ? Vont-ils admettre les défaites sans faire trop de tapage sur les terrains ? Nous le souhaitons, très sincèrement. Parce que nous avons besoin de ce critère qui rassure particulièrement après une semaine de stress administratif. Que le sport nous donne cette chance d'avoir un esprit sportif même si l'on perd, même si le résultat est catastrophique, l'essentiel est de donner du spectacle, voire ce joueur communiquer son plaisir aux fans, comme un acteur sur scène qui joue même pour le fond de la salle. Sur un terrain de football, jouer pour le fond du stade, sentir une certaine union. Une certaine invitation, une certaine fête, un appel à sauver le football des mains de ceux qui veulent en faire autre chose que du sport. «C'est un jeu très excitant qui déclenche toute une palette d'émotions et de sentiments. Il permet aux foules de s'exprimer. C'est très libérateur. C'est en définitive un exercice thérapeutique intense. Aller à un match est un acte très social. Cela n'a rien à voir avec le travail, rien à voir avec quoi que ce soit en dehors du jeu et de cet immense rassemblement de gens disparates». Oui, nous n'avons pas oublié l'arbitrage qui peut constituer la pièce maîtresse qui peut stabiliser ou déstabiliser une belle partie de football. C'est vrai que ce corps d'arbitrage aura à s'améliorer pour faire partie de ceux qui cherchent à séduire des millions de supporters. Le comportement sur le terrain doit changer, les présidents de clubs sont assez mûrs pour ne pas se laisser emporter par des énervements gratuits, à eux de donner cet exemple de calmer les esprits et d'applaudir lorsque un beau geste technique a été réalisé par l'adversaire pour inscrire le but. C'est peut être la raison qui nous pousse à dire que les entraîneurs doivent le féliciter et l'encourager. Il est Algérien, il est appelé à rejoindre, qui sait, l'équipe nationale algérienne. Tous ont une responsabilité dans la sélection et le choix des meilleurs joueurs. S'accrocher avec un arbitre est loin d'honorer sa personne, accepter la décision de l'arbitrage, ne pas rouspéter c'est faire passer un message à ses supporters pour qu'ils gardent la même ambiance dans les gradins. C'est le football. Un seul sport n'a connu ni arrêts ni reculs : le football. A quoi cela peut-il tenir sinon à la valeur intrinsèque du jeu lui-même, aux émotions qu'il procure, à l'intérêt qu'il présente ? (Pierre de Coubertin) et Albert Camus de dire : «Tout ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c'est au football que je le dois.»