, Les automobilistes et les passants ont été surpris de voir, mardi matin à El-Kala (El-Tarf), quatre sangliers adultes arpenter le trottoir de la RN 44 au lieudit «Les quatre chemins» sur les hauteurs de la ville, a-t-on constaté sur place. Avançant en file indienne, ces sangliers n'étaient nullement inquiets de la présence des passants, bien au contraire ce sont ces derniers qui ont pris peur à la vue de ces visiteurs peu communs et leur cédèrent le passage mi-paniqués mi-curieux. Ces animaux sauvages ont constitué aussi un spectacle inattendu pour les enfants et les vacanciers qui se dirigeaient vers la plage et dont certains ont avoué que c'est la première fois qu'ils voient cet animal de si près. Devant le nombre grandissant des curieux qui se sont agglutinés sur le trottoir en face, les quatre sangliers se sont réfugiés dans une maison, créant une panique indescriptible chez ses occupants. Heureusement que le pire a été évité grâce à la présence d'esprit du chef de famille qui s'est saisi de son fusil de chasse et a ouvert le feu en direction des bêtes, les contraignant à prendre la fuite et à regagner la petite forêt de chêne-liège située aux abords de la RN44 à proximité de la cité «FLN». Cette situation a fait délier les langues, qui pour dénoncer la prolifération de décharges sauvages devenues, selon eux, des mangeoires providentielles pour toutes sortes d'animaux, qui pour critiquer la démultiplication anormale des sangliers. «Les sangliers sont devenus si nombreux que la forêt n'arrive plus à les contenir, «qu'ils ont eux aussi décidé de s'offrir des vacances au bord de la mer», ironise-t-on. La prolifération effrénée de cet animal sauvage est devenue source d'inquiétude et de préoccupation dans la région d'El-Kala où le sanglier, infestant les forêts avoisinantes de la ville, s'est distingué ces dernières années par de multiples incursions dans les décharges sauvages de bon nombre de quartiers et surtout dans les jardins où il ne cesse d'exaspérer les propriétaires qui voient les cultures qu'ils ont mis tant de soin à faire pousser, partir en lambeaux sous les coups de pâtes et de museau de cette bête nuisible «qui semble éprouver un malin plaisir à détruire les meilleurs récoltes». Face à cette situation, les citoyens ne comprennent pas pourquoi les autorités locales ne prennent pas les mesures qui s'imposent en organisant, par exemple, des battues pour réduire efficacement la population de cet animal nuisible.