L'infrastructure est si mal gérée qu'elle part à la dérive, selon les déclarations fracassantes des manifestants venus des quatre coins de la région. Ces derniers demandent à la plus haute instance de dépêcher une commission d'enquête pour faire la lumière de la gestion du responsable et son conseiller. Hier, sur les lieux, le collectif relevant de l'EPSP à répondu à l'appel de la section syndicale appuyé par l'Union de wilaya de l'UGTA pour mettre fin à la hogra et l'injustice. Ajoutez à cela le mauvais comportement du Dr Nezreg et de son lieutenant Lazreg, et le compte est bon. La colère se lisait sur les yeux des blouses blanches et les sit-in sont devenus légion. Les travailleurs venus des différents infrastructures hospitalières ont renoué avec la protestation en organisant un second sit-in après celui de jeudi devant le bureau du responsable indélicat. On pouvait lire sur les banderoles «Départ immédiat du coordinateur» et «Hogra, injustice barakat», «Soutien avec notre confrère Agad incarcéré». Ce rassemblement était l'occasion du corps médical de crier haut et fort son mécontentement des décisions arbitraires et pour dénoncer la hogra, l'injustice dénonçant, la mauvaise gestion, l'affaire des médicaments Gardinal et autres anomalies qui figurent sur une plate-forme de revendications. Les manifestants accusent le responsable de l'EPSP de l'achat des lots d'équipements défectueux ne répondant pas aux normes dont une partie est à l'arrêt et dénoncent la désignation de responsables sans niveau à la tête des infrastructures et au niveau des points de garde, le licenciement abusif d'un groupe recruté dans le cadre des contrats ayant refusé des instructions de la même personne pour la construction de sa propre bâtisse... D'après les manifestants, le coordinateur a choisi des proches à lui sans expérience, à savoir un faux plombier, un agent de sécurité invisible, un chauffeur sans véhicule et autres. Selon toujours les manifestants, des dix ouvriers spécialisés ont fait l'objet d'un licenciement collectif et le DRH a failli à sa mission suite au versement des cotisations au niveau de la CNAS. «Je suis en congé du 20 juillet au 20 août 2010 et j'ai reçu une notification de licenciement qui date du 31 juillet 2010», nous a déclaré un ouvrier au bord du désespoir, Abed Khaled. Tout en imputant l'entière responsabilité de cette situation qui ne cesse de se détériorer à l'administration de l'EPSP Benferhat, les initiateurs de cette action confirment qu'ils sont déterminés à mener d'autres mouvements de protestation jusqu'à obtenir gain de cause. Sur les banderoles placardées sur les murs de l'EPSP, on peut lire «Départ immédiat du coordinateur et du DRH», «halte à la hogra et à l'injustice», «Non au licenciement abusif et aux décisions arbitraires». Les protestataires dénoncent aussi la mise sous mandat de dépôt du chef de service de la polyclinique de hay Sonatiba. Ce dernier a fait l'objet d'une affectation durant son congé et le plus grave c'est qu'il est à deux pas de la retraite, ce qui a jeté l'émoi au sein du collectif hospitalier. Les syndicats ne semblaient pas au fait et font la sourde oreille et, depuis l'installation du docteur a la tête de l'EPSP, nous déclarent les employés, c'est le le calvaire, les affectations arbitraires, le scandale des recrutements fictifs dont l'affaire est toujours en cours, la liste des candidats bafouée, l'expulsion du médecin de garde du logement de fonction, attribué a un proche et autres scénarios de mauvais goût. Un malaise profond et il y a risque d'explosion. On peut lire sur le même communiqué qu'il est prévu au cours de la semaine prochaine une grève de trois jours par semaine jusqu'à l'intervention des hauts responsables pour mettre fin à cette situation. A l'heure où nous mettons sous presse , MM. Nezreg et Lazreg sont injoignables et selon certaines sources ils se trouvent devant la justice. Quant au DSP et au chargé de la communication, ils sont en congé. Il est à signaler qu'une commission a été dépêchée ce matin sur les lieux pour faire la lumière sur cette affaire scandaleuse.