Les familles Ziane n'ont pas encore compris à ce jour pourquoi les berges de l'oued situé derrière leurs demeures n'ont été cimentées que partiellement alors que les clauses du marché portaient, semble-t-il, sur le cimentage des deux faces de l'oued. En tout état de cause, l'entrepreneur ayant été en charge de l'exécution du marché aurait touché la totalité de son dû alors que sur le terrain, les travaux restent à parachever. Sans doute, une affaire à suivre. Notre déplacement jeudi à Sériana pour mieux recouper les détails des informations recueillies n'aura pas été utile : le chef de daïra n'a pas cru devoir nous recevoir. Malfaçons et bordures de mauvaise qualité Par ailleurs, les malfaçons commises dans certains projets réalisés et relatifs à des aménagements urbains font actuellement l'objet des discussions et des critiques de la rue de Sériana et dans les cafés. A titre d'exemple, l'on cite les cas de la cité des 130 logements où le carrelage des trottoirs a été curieusement posé à même la terre, des bordures de trottoirs à la cité An-Nasr qui se seraient révélées non conformes aux clauses du marché contractuel. Tout comme celles réalisées à Ouled Sbâa, dans la commune de Zana, laquelle dépend de la daïra de Sériana. Dans les deux cas de figure, les entrepreneurs concernés n'auraient utilisés que de la bordure simple, déjà détériorée avant la pose du carrelage, alors que les marchés y afférents exigeaient plutôt la bordure dite «T/ 2», d'excellente qualité et produite dans la localité de Oued Taga (ex-Bouhmar). Une entreprise performante malmenée A Sériana, l'on évoque avec insistance le cas d'un entrepreneur qui a réalisé les travaux de la double voie sur une distance de neuf cents mètres, à l'entrée nord de la ville. L'exécution du projet a été sanctionnée par un P-V de réception officielle, délivré par la DUCH en application de la réglementation. Ce P-V à caractère juridico-technique est exempt de toute réserve de quelque nature que ce soit. Or, l'entrepreneur qui attend toujours le paiement de sa facture s'est retrouvé ces derniers temps comme «harcelé» par le chef de daïra sans raison justifiée, se substituant au DUCH pour réclamer de ses supérieurs que sont le wali et le DUCH le déclassement de l'entreprise Sahraoui Sahraoui dit Tewfik laquelle est titulaire de quatre étoiles. Mais au niveau de la DUCH, ces correspondances aux motivations mystérieuses ont été classées «sans suite» parce qu'elles sont jugées irrecevables dans la forme et dans le fond. La commission de la DUCH avait reconnu la conformité des travaux aux exigences techniques et contractuelles du marché avec respect des règles en la matière. De plus, le laboratoire de l'habitat et de la construction Sud (LNHC) a conclu également à la conformité de la compacité des matériaux utilisés aux normes en vigueur, et ce, suivant la détection de la densité en place au gamma densimètre. Cet entrepreneur, qui a débuté ses activités en 1983, compte à son palmarès plusieurs marchés de réalisés. Il s'est vu retarder, dans la réalisation de la double voie, à deux reprises par l'administration : en février 2009 pour le motif de nécessité de travaux de déviation de la conduite de gaz que Sonelgaz entama en retard, et le second retard lui a été occasionné lorsque l'administration a mis énormément de temps pour lui octroyer l'autorisation de reprise des travaux. En dépit de ces tracasseries bureaucratiques – une anarchie dans la gestion des projets publics – l'entrepreneur acheva les travaux dans les délais contractuels. Sériana lui doit la réalisation dans les normes d'anciens projets : trottoirs et routes des cités des 60 logements et 1er-Novembre. C'est pourquoi les habitants de Sériana s'étonnent de l'acharnement qu'il subit injustement de la part du chef de daïra pour des raisons jugées «obscures» et sans rapport avec la qualité des travaux de la double voie. (Suite et fin)