, Intesa Sanpaolo, numéro un italien de la banque de détail, a publié vendredi un bénéfice net semestriel doublé par rapport à l'an dernier à 1 milliard d'euros, mais cette performance, due principalement à une plus-value de cession, ne satisfait ni sa direction ni ses actionnaires. Légèrement supérieur au consensus, qui le donnait à 991 millions, le résultat semestriel intègre, en effet, un gain de 648 millions d'euros généré par la vente d'une filiale de services aux investisseurs à l'américain State Street. L'administrateur délégué d'Intesa, Corrado Passera, a déclaré lors d'une téléconférence que les résultats étaient conformes aux objectifs mais il a ajouté: «Il est clair que nous ne sommes pas satisfaits et nous ne serons pas satisfaits tant que n'aurons pas renoué avec le genre de résultats que vous connaissez bien.» L'action Intesa a fini la journée en baisse de 1,95 % à 2,2575 euros après un plus bas à 2,2025, sous-performant l'indice Stoxx 600 paneuropéen du secteur bancaire (+0,4 %). «Les exceptionnels pèsent lourd, a commenté un trader, qui a requis l'anonymat. Un analyste londonien qui n'a pas non plus souhaité être identifié a dit : «L'action gagnait environ 4,5 % avant les résultats. Les chiffres eux-mêmes sont en ligne donc on pouvait s'attendre à ce que le titre se replie un peu après ce rally.» Au vu des résultats semestriels, Intesa prévoit une hausse de son bénéfice net sur l'ensemble de l'année grâce à la réduction de ses coûts d'exploitation, du coût du crédit et des charges d'intégration ainsi qu'à des plus-values.