Réunis à Bruxelles lundi et mardi pour un sommet de l'Asem, plus de quarante chefs d'Etat et de gouvernement des deux continents tenteront par ailleurs de résoudre leur différend sur la représentation au sein des institutions financières internationales. «Le yuan n'est pas inscrit à l'ordre du jour et ce n'est pas sous cet angle que la France aborde la réforme du système monétaire international», a indiqué à Reuters une source présidentielle française. «La question du yuan ne sera pas abordée en tant que telle mais elle sera traitée indirectement par les réponses qu'on apportera aux questions qui sont posées», a-t-on ajouté de même source, précisant que l'agenda serait dominé par les dossiers économiques et financiers. Le Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, doit par ailleurs rencontrer le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, mardi, avant un sommet UE-Chine mercredi. Les autorités chinoises sont sous pression de la part de Washington au sujet de leur régime des changes. Le Premier ministre japonais, Naoto kan, dont le pays était intervenu de manière unilatérale sur le yen mi-septembre, sera également présent au sommet. L'Europe sera quant à elle représentée par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. La chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Nicolas Sarkozy, participeront aux travaux lundi. Ce dernier doit notamment présenter ses priorités en vue du G20, notamment la réforme du système monétaire international. Parmi les absents figurent les dirigeants russe, indien, indonésien, philippin et néo-zélandais. Réforme du FMI La rencontre sera également l'occasion pour l'Union européenne d'évoquer avec la Chine d'autres dossiers épineux tels que l'accès au marché chinois pour les entreprises européennes, la protection de la propriété intellectuelle ou encore l'ouverture des marchés publics. La question des droits de l'Homme pourrait également être abordée par les autorités européennes. En dépit d'intenses discussions attendues lundi et mardi, peu de progrès sont attendus sur le dossier de la réforme de la représentation au sein du Fonds monétaire international. «Je ne pense pas que nous parviendrons à une solution pendant ce sommet. Nous regarderons surtout quelles sont nos marges de manoeuvre dans la discussion», a indiqué un diplomate participant à la préparation de la réunion. L'UE a présenté vendredi une proposition de réforme du conseil d'administration du FMI dans laquelle elle se dit disposée à renoncer à deux de ses sièges. La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont leur propres sièges au conseil du FMI alors que la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Italie et le Danemark représentent des groupes de pays. Le but est de parvenir à un accord si possible lors du prochain sommet du G20 à Séoul les 11 et 12 novembre.