, Deux outils très performants, abandonnés il y a de cela quatre ans suite à «des scandales financiers», la GCA et le HCDS, vont être remis sur les rails. Leur redynamisation est plus qu'impérative pour le développement agricole et rural, d'une part, et la régénération des parcours de pâturage, d'autre part. Une première décision de redéployer le HCDS vient d'être prise en attendant que les conditions soient réunies pour réactiver les structures de la GCA. Le Haut-Commissariat au développement de la steppe renaît de ses cendres tel le phénix. Le HCDS n'avait pas à entamer une quelconque démarche pour réacquérir une place au sein de la steppe qu'il croyait avoir perdue voilà quatre ans. Chez les gens de la steppe, la confiance ne peut être perdue qu'à cause du déshonneur. Les entreprises qui ont travaillé avec l'institution n'ont à aucun moment douté de la probité du HCDS. Certains chefs de ces entreprises ne sont plus de ce monde. Plusieurs d'entre eux, malgré qu'ils sont en faillite, ont continué de croire qu'un jour justice sera faite et eux rétablis dans leurs droits. La commission interministérielle dépêchée par Ouyahia a rendu son verdict. Ce qui conforte la position du procureur général et l'ensemble des magistrats qui ont eu à gérer le dossier dit HCDS du fait qu'ils ont jugé nécessaire d'engager une enquête pour un complément d'informations. Les dossiers passés au peigne fin se sont avérés conformes. La décision, proposée par la commission interministérielle d'honorer les factures des 230 entreprises en souffrance depuis 2007 a été prise. Les gens de la steppe savent qu'ils n'ont d'autre voie que le travail. Mesurant à leur juste valeur les capacités d'intervention du HCDS et l'expérience de ses cadres, le ministre de l'Agriculture a chargé dernièrement cette institution de travailler avec les Conservations des forêts pour les faire profiter de son expérience et dégager des programmes aux profits des agriculteurs et des éleveurs, en particulier dans les zones des oueds Djeddi et M'zI. La GCA gagnera des surfaces importantes qui assureront la sécurité alimentaire Le procès de la GCA aura lieu incessamment, et seule la justice est à même de déterminer les responsabilités. Mais cela fera bientôt quatre ans que des personnes sont en détention. La GCA était une machine formidable, et là où le travail a été fait convenablement en collaboration avec les collectivités locales les fruits sont abondants. Les concessionnaires vivent dans le faste. Par contre, là où les autorités n'ont pas fourni d'efforts, notamment dans le choix des concessionnaires, les pertes ont été incommensurables. Depuis, cette formidable machine s'est brusquement arrêtée. Tous les espoirs se sont estompés. Certes, il y a eu de la malversation financière et des délits d'initiés, mais le principe de la mise en valeur est, et restera, l'une des meilleurs politiques de développement de l'agriculture, surtout pour récupérer les zones perdues. Pour peu que la distinction soit observée entre les intérêts personnels et ceux du pays, et les outils soient bien cadrés et contrôlés, demain ne sera que florissant pour toute l'Algérie.