Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a souligné, lundi à Alger, l'importance d'une coordination entre les pays arabes et européens dans le domaine de la formation des magistrats pour améliorer leur niveau et améliorer ainsi la qualité de la justice. A l'ouverture des travaux de l'assemblée constitutive du réseau euro-arabe de formation judiciaire, le ministre a estimé nécessaire «d'accorder plus d'importance aux échanges et à la complémentarité dans le domaine de la formation des magistrats, à la conception de nouveaux mécanismes opérationnels pour la mise en oeuvre et l'établissement de liens solides entre ces institutions, tout en respectant leurs spécificités». M. Belaïz a estimé qu'«en abritant cette manifestation, l'Algérie exprime d'une manière plus explicite son engagement à la concrétisation de cet objectif, étant fermement convaincue de la nécessité du travail coordonné et concerté et son impact quant à l'amélioration du niveau de la formation judiciaire». «La création de ce réseau est à même d'offrir un cadre et des conditions qui conviennent à l'établissement de programmes de coopération, en économisant le temps et les procédures», a-t-il précisé, soulignant que le projet «a été élaboré par des experts avérés et spécialisés dans le domaine de la formation judiciaire». A cet égard, le ministre a rappelé les objectifs définis par le projet, dont l'approfondissement des connaissances mutuelles des systèmes juridiques et judiciaires des Etats membres du réseau, l'amélioration de l'utilisation des instruments nationaux et internationaux de coopération et l'échange d'expériences professionnelles. «Le projet vise à mettre en place une coopération en la matière et la promotion des institutions de formation judiciaire, à travers l'échange des connaissances et des expériences en matière d'ingénierie pédagogique de l'enseignement, la dynamisation de la communication directe, le rapprochement des programmes et des méthodes ainsi que l'échange des formateurs», a indiqué le ministre. Par ailleurs, il a affirmé que la valorisation des ressources humaines constitue «la pierre angulaire» du programme de reforme de la justice, qui inclue également la révision du dispositif législatif, la modernisation de la justice et la réforme pénitentiaire.