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Algérie Télécom de Annaba : une affaire d'espionnage ?
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 10 - 2010


Des investigations engagées, il apparaît que l'affaire s'est doublée de l'existence d'un réseau de renseignements. Il était animé par deux étudiants yéménites et deux autres palestiniens. Ces derniers étaient toujours en résidence à l'université de Annaba au moment des faits. Informés on ne sait par qui de leur interpellation qui ne pouvait tarder, ils plièrent bagages pour un pays étranger via la Tunisie. Il ressort des premiers éléments de l'enquête que de graves carences dans la gestion et la surveillance des lignes et de la comptabilité téléphoniques ont été commises. Ainsi que de graves irrégularités dans l'activité d'Algérie Télécom, victime d'un préjudice de 97 millions de dinars. L'autre fait troublant, selon nos sources, est que ce trafic de lignes téléphoniques est en liaison avec le réseau El-Qaïda. Un trafic similaire à celui que les services de la police judiciaire de Annaba avaient mis au jour quelques semaines après le drame de New York aux Etats Unis avec l'attentat du World Trade Center. Les services de sécurité algériens ne sont apparemment pas allés plus loin dans leur enquête. Ils s'étaient limités à travailler sur une simple affaire de droit commun. Elle avait valu aux deux étudiants yéménites d'être condamnés à 10 ans de prison ferme. Pourtant, la lecture du tableau des communications téléphoniques que ces 2 yéménites avaient engagées au frais de l'Etat algérien avec des correspondants installés à New York (Etats-Unis), Peshawar (Pakistan) et Yémen, aurait dû attirer l'attention. Le système appliqué pour détourner les lignes, le logement loué situé dans un quartier discret pour être transformé en standard téléphonique, l'activité de nuit à laquelle s'adonnaient les auteurs pour communiquer avec l'étranger, la nationalité de ces mêmes auteurs, dont la résidence en Algérie dépassait les 10 années pour des études universitaires à l'université Badji-Mokhtar de Annaba, sont des faits avérés. Ils auraient pu permettre de découvrir à temps le deuxième réseau dormant placé sous la responsabilité des deux Palestiniens. Nos sources ont précisé que ce réseau avait été réactivé aussitôt passée l'alerte des Yéménites. Mais il y a plus grave. En connaissance de l'utilisation de ces lignes téléphoniques de par leur poste de responsabilité respectif, les responsables Algérie Télécom Annaba se sont tus jusqu'à ce que les éléments du CTRI, bien informés et bien formés, découvrent le pot aux roses. Ces faits n'ont pas été soulevés par le président du tribunal correctionnel d'Annaba siégeant mardi 12 octobre en séance ordinaire pour juger les 9 mis en cause. Seuls les 5 cadres algériens d'Algérie Télécom étaient présents dans le box des accusés. Si les deux Palestiniens étaient en fuite hors de l'Algérie, les 2 Yéménites purgeaient leur peine de prison quelque part dans une prison algérienne. Le magistrat s'est, en effet, limité uniquement au détournement des lignes téléphoniques et du préjudice financier dont a été victime l'entreprise algérienne. C'est d'ailleurs les arguments avancés dans ses entendus pour prononcer la condamnation à 5 ans de prison ferme à l'encontre des 5 cadres, 10 autres par contumace contre les Palestiniens avec une amende de 1 million de DA pour chacun des accusés. Ceux-ci devront verser solidairement à Algérie Télécom le double du montant du préjudice subi au titre de dommages et intérêts. «Le cas des 2 étudiants yéménites dans cette affaire est spécifique. Il sera étudié en tant que tel par une autre structure judiciaire.» L'allusion exprimée par le président de l'institution judiciaire correctionnelle de Annaba après la sentence condamnant les 7 accusés est très significative. C'est certainement devant un tribunal militaire que devraient comparaître pour être juger les deux Yéménites. Ils auront préalablement à révéler l'identité d'autres complices algériens et étrangers en Algérie et dans le monde. C'est le cas de le dire du fait de l'existence avérée d'un réseau de renseignements en relation avec El-Qaïda. C'est en tous les cas l'interprétation donnée à cette sanction judiciaire par de nombreux observateurs présents lors du procès la semaine écoulée. «Il s'agit d'une atteinte à la sûreté de l'Etat du fait de la constitution d'un réseau spécialisé dans la communication téléphonique de renseignements sur l'Algérie au profit de tiers. Il serait utile de reprendre l'enquête avec les Yéménites. Ils sont à la base de toute cette affaire», dira l'un d'entre eux sous le sceau de l'anonymat. L'on devrait ainsi quitter le champ judiciaire pour entrer dans le champ politique avec la prise en charge de ce dossier par d'autres institutions.

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