La place de l'Indépendance, dont le parking était autrefois réservé aux taxis de la ville, est devenue la propriété exclusive de l'informel qui a sans doute de beaux jours devant lui. Depuis le scandale des 57 milliards qui a éclaboussé le commune et décapité son Assemblée, la commune de Tiaret est gérée par le chef de daïra qui, malgré toute sa bonne volonté, ne peut être au four et au moulin. Dépités, des citoyens nostalgiques du vieux Tiaret ne savent pas comment classer leur cité : ville ou gros village. Trottoirs à l'abandon Il y a trois mois, l'Office national de l'assainissement a entamé des travaux sur un côté du boulevard Bouabdelli-Bouabellah, défonçant complètement le trottoir et laissant les piétons patauger dans la boue. La commune n'a pas jugé utile de refaire le trottoir et dire que sur ce boulevard se trouve une banque, le Crédit populaire d'Algérie en l'occurrence, et des commerces et pour y accéder, il faut tout bonnement porter des bottes. Tous les jours que Dieu fait, des dizaines de citoyens squattent la place de l'Indépendance, occupant le parking réservé autrefois aux taxis, les trottoirs et la chaussée, bloquant la circulation automobile et piétonne. C'est un vrai bazar à ciel ouvert. Vendeurs de friperie, de portables, d'objets anciens, de revues, du bric- à-brac, chacun étale sa marchandise à même le sol et vogue la galère ! Ce marché informel fait le bonheur des pickpockets qui n'hésitent pas à soulager les citoyens de leurs biens.