Estimant que ces fuites sont une attaque contre les Etats-Unis et la communauté internationale, Mme Clinton a invité ses alliés à condamner ces pratiques «illégales». Elle avertit que Washington est sur la point de prendre des «mesures» radicales contre les responsables de cette publication qui «saborde les relations pacifiques entre les nations». Il est à noter que Wikileaks a d'ores et déjà annoncé que ses prochaines révélations porteront sur les pratiques «occultes» des plus grandes banques en bonne partie américaines. Par ailleurs, les responsables de Wikileaks, dans leurs dernières révélations, ont procédé à l'envoi des documents à certains titres de journaux, à l'exemple du Washington Post et du quotidien français Le Monde. Documents portant sur des messages échangés entre Washington et ses ambassades allant de la période de 2004 à 2010. «Une enquête criminelle est en cours» pour déterminer l'origine des fuites de Wikileaks, a annoncé lundi le ministre américain de la Justice, Eric Holder. Les condamnations de Wikileaks ont été accompagnées de déclarations de responsables occidentaux quant «au danger qu'encourent beaucoup de personnes». Une situation qui a conduit la Maison-Blanche à charger les agences gouvernementales de renforcer leurs procédures pour sécuriser leurs documents secrets via de nouvelles procédures visant notamment à faire en sorte que «les utilisateurs n'aient pas un accès plus large que nécessaire à leurs missions effectives» et restreignant le traitement des documents classés. En s'exprimant sur la portée des révélations publiées par Wikileaks, un membre républicain de la Commission sur le renseignement de la Chambre des représentants, Peter Hoekstra, a jugé la fuite «très compromettante» pour les intérêts américains. Soulignant à ce propos que «le problème catastrophique, c'est qu'il s'agit d'une rupture de la confiance» et à M. Hoekstra de s'interroger «peut-on faire confiance aux Etats-Unis ? Les Etats-Unis peuvent-ils garder un secret ?». Des réactions différentes ont été enregistrées, à l'exemple de celle de Téhéran déclarant que «c'est un non-événement» ; pour la Turquie, il y a lieu de «vérifier» d'abord la «véracité» des documents publiés, au moment où Moscou et l'Arabie Saoudite s'abstiennent de faire des déclarations