, Le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la prévention relevant du ministère de la Justice, Mokhtar Felioune a fait état, hier, des différentes réformes en matière de promotion des droits de l'Homme au sein des prisons en Algérie. L'invité du forum d'El Moudjahid a souligné dans ce contexte que la loi portant réinsertion des prisonniers promulguée en 2005, avait pour objectif le respect des droits de l'Homme dans les établissements pénitentaires. Plus explicite, il dira que ladite loi autorise, entre autres, les prisonniers, en majorité des jeunes entre 18 et 35 ans, à une visite des personnes en dehors du cercle familiale. En outre, la nouveauté réside, également, dans l'introduction de la peine d'intérêt général, entrée en vigueur en 2010. Selon lui, jusqu'au 10 novembre 2010, 867 détenus ont bénéficié de ladite peine. Abordant les conditions d'emprisonnement, l'orateur a précisé que depuis 2003 beaucoup d'efforts ont été déployés en matière, entre autres, de la qualité de la nourriture, de la propreté des lieux et de la couverture sanitaire. Chiffres à l'appui, M.Felioune a avancé qu'en 2003, le nombre de médecins généralistes était de l'ordre de 193, avant de passer en 2010 à 420. De même pour les dentistes, les pharmaciens, les psychologues cliniciens, tous ont vu leur nombre augmenter. Sur la même lancée, le directeur général de l'administration pénitentiaire a indiqué que le l'Etat a consacré un budget considérable pour l'approvisionnement en médicaments. Par ailleurs, M.Felioune a souligné que pour la réussite de la réinsertion de ces jeunes prisonniers, le ministère de la Justice a misé sur la formation des détenus. Ceci dit, s'agissant des prisonniers intéressés, pour l'année 2010- 2011, 2 255 inscrits ont été enregistrés à tous les cycles scolaires. Pour la même période, 1 915 candidats au baccalauréat,, 3 390 candidats au Brevet de l'enseignement moyen (BEM). Pour les lauréats, il a été enregistré 1859 au BEM et 571 au baccalauréat. Dans le volet de la formation professionnelle, le même constat est fait, ledit directeur explique que depuis 2003, le nombre d'inscrits dans les différentes spécialités a augmenté, passant de 1 666 de 28 spécialités dans 26 pénitenciers à 18 697 inscrits dans 80 spécialités répartis sur 120 établissements. Le nombre des inscrits est appelé à augmenter d'ici février 2011. Pour M.Felioune, l' instruction et la formation prodiguées aux prisonniers visent à faciliter leur réinsertion, une fois leur peine d'emprisonnement accomplie. Dans ce sillage, il fera état de la mise en place des organismes affiliés aux administrations pénitentiaires dont le rôle est d'accompagner les prisonniers une fois en dehors des prisons. Il existe 5 organismes opérationnels et 18 sont programmés. Toujours selon lui, 3 783 détenus libérés ont pris contact avec lesdits organismes.