, Silvio Berlusconi doit affronter, hier, l'un des moments les plus difficiles de son mandat, commencé en 2008. Déstabilisé par la multiplication des affaires de mœurs étalées sur la place publique et par la défection du président de la Chambre des députés, le centriste Gianfranco Fini, le président du Conseil n'est pas sûr d'arriver à obtenir le soutien de la majorité des députés. Un vote incertain. Hier, les deux assemblées doivent se prononcer au même moment sur l'avenir du gouvernement de Silvio Berlusconi. S'il est assuré d'obtenir la confiance du Sénat, contrôlé majoritairement par son parti, le Peuple de la liberté, et son allié populiste, la Ligue du Nord, l'issue du vote est beaucoup plus incertaine à la Chambre des députés. Car, Gianfranco Fini, jusqu'alors fidèle allié de Berlusconi, a fait défection avec fracas au cours de l'été. A 58 ans, l'ancien nostalgique de Mussolini, devenu centriste, a décidé de quitter le Peuple de la liberté, pour se positionner comme le principal opposant de droite au président du Conseil. Il a fondé son parti, Futur et Liberté, pour l'Italie et emmené dans son combat trente-cinq députés et dix sénateurs. Tous ont promis de voter contre Berlusconi lors de la motion de censure qu'ils ont eux-mêmes déposée.