Cette rencontre a regroupé plus de deux cents artisans boulangers et pâtissiers venus de toutes les communes. Prenant la parole, M. Zerguini dira : «Nous sommes aujourd'hui parmi vous pour vous écouter et trouver des solutions à tous vos problèmes. Notre but n'est nullement une demande d'augmentation du prix du pain, mais un appel aux pouvoirs publics pour venir en aide à la corporation. C'est- à-dire multiplier les hangars pour le stockage de la farine, revoir les prix des dérivés comme la levure ainsi que la consommation de gaz et d''électricité.» Un débat s'est instauré autour de différents problèmes qui touchent à la corporation. Nous avons recueilli les avis de quelques artisans boulangers. M. K. M., patron-boulanger à Hammam-Righa : «J'aime ce métier de père en fils depuis 60 ans, notre but est de satisfaire nos clients en leur offrant une marchandise d'une qualité irréprochable mais aujourd'hui nous avons trop de frais. Tenez par exemple, la farine est taxée à 2 000 DA le quintal, mais nous on l'achète à 2 500 DA le quintal. Il faut ajouter les impôts et payer les ouvriers qui demandent chaque fois des augmentations. Il y a aussi l'électricité qui coûte chère et pour mon commerce, je paye chaque mois deux millions de centimes. La Direction du commerce doit nous aider par des subventions, car nous aussi nous avons une famille à nourrir.» M. M. A., artisan-boulanger à El-Attaf : «Cette corporation doit être aidée, car depuis quelques années, plusieurs boulangeries ont fermé, car elles n'arrivent plus à soutenir le rythme avec la spéculation sur le prix de la farine, le transport et l'absence d'ouvriers spécialisés.» Mais, chose curieuse, par exemple à Khémis-Miliana, il n'y a plus de pain à partir de 11 heures, mais vous pouvez vous ravitailler facilement auprès de nombreux vendeurs qui exposent sur la place du marché des centaines de paniers remplis de baguettes de pain.