Les routes de Sidi Bel-Abbès font peau neuve avec la pose du bitume dans des artères principales mais les trottoirs du centre-ville continuent d'être squattés dans de nombreux points où se frayer un passage devient un exercice redouté. Ceci outre le stress qu'engendre la circulation routière saturée dans les principaux axes malgré les promesses et projets pour remédier à cette situation. Un nouveau phénomène commence, à l'instar d'autres wilayas, à prendre de l'ampleur, celui du «racket» dont sont victimes les automobilistes. En plein centre-ville des gardiens informels de voitures défient tout le monde. Les automobilistes dans l'obligation de stationner en ville sont confrontés à ce problème. Des habitants outrés par ces pratiques illicites ont tenu à dénoncer cette situation. Lors des rencontres initiées par le ministère de l'Intérieur dans le cadre de formation au profit des présidents de l'APC, plusieurs recom«mandations ont été faites, indique notre source, et l'une des plus en vue avait porté sur l'élimination des parkings sauvages. Hélas, l'on continue d'assister à un véritable «racket» que subissent les automobilistes de Sidi Bel-Abbès et sa région ou ceux particulièrement de passage sur les bords de la Mekerra, en visite familiale ou autre raison. Des automobilistes tentent de faire de la résistance face à des «racketteurs», généralement des jeunes qui se partagent leur «lieu de travail», mais ils finissent par payer 20 à 40 dinars exigés sinon plus. Dans les premières lueurs de la journée, ils se font des plus discrets et courtois. Mais dès que la circulation devient dense, aux alentours du marché central de la ville, aux rues Soria Bendimered, ex-Gambetta, Commandant Ferradj, Mogador, boulevard de la Soummam, et même près des édifices publics, on les voit surgir. Cette catégorie n'a rien à avoir avec les gardiens de nuit au sein des ensembles immobiliers où un accord préalable, définissant les missions du gardien qui est généralement pris en charge par cet environnement et sa rémunération, a été trouvé après sa désignation pour qu'il assume la surveillance des voitures dans les dits parkings. Le phénomène qui a pris de l'ampleur est la résultante de plusieurs facteurs économiques, sociaux, culturels. L'extension de la ville s'est opérée d'une façon fulgurante et les espaces communs préalablement destinés au stationnement ont commencé à disparaître au profit d'autres vocations. A cela s'est greffée la difficulté pour les collectivités locales de prendre en charge cet important aspect qui fait partie de leur mission. Ce qui a rendu de jour en jour ardue la gestion des aires de stationnement. Et c'est ainsi que ces parkings informels se sont imposés ici et là, dans la périphérie urbaine, avant que cela ne soit étendu à toutes les artères commerçantes du centre-ville.