Selon un bilan sur l'état des zones d'activités et de dépôts (ZAD) créées par l'agence foncière de Boumerdès au niveau de la wilaya, il ressort que sur les 172 projets initiés dans ce cadre, seulement 30,23% ont été jusqu'à ce jour achevés, soit 52 projets. Par ailleurs le tableau de ce bilan fait état également de 18 projets à l'arrêt. Néanmoins ce qui frappe le plus lors de la lecture de ces statistiques qui ont été arrêtées au 31/12/2008 par les services de l'agence foncière de Boumerdès, c'est le nombre important de projets non lancés égal à 102, soit 59,30% du total des projets programmés. D'autre part, il faut savoir que pas moins de treize communes sur les 32 que compte la wilaya de Boumerdès sont concernées par la création des ZAD allant de l'extrême-est du territoire, Naciria, à celui de l'extrême-ouest, Khemis El-Khechna, en passant par les Issers, Thenia et Boudouaou. Toutefois, et selon nos investigations, une grande partie des zones d'activités a été acquise pour des fins non avouées et souvent les visites que nous avons entreprises sur le terrain nous ont laissés sans réponse sur le sort de ces zones d'activités, la plupart à l'arrêt. Les raisons du non-lancement des projets en question, certains investisseurs mettent toujours en avant le sempiternel handicap du financement et invoquent par ailleurs la bureaucratie de l'administration locale. Récemment, pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans la gestion des ZAD de Boumerdès, la wilaya dépêche sur l'ensemble de ces zones, une équipe composée de représentants de certaines directions de wilaya, qui aura la tâche d'enquêter sur le terrain au sein même des ZAD, notamment celles qui n'ont jamais démarré malgré leur affectation aux nouveaux investisseurs. Selon certaines sources de la wilaya, on s'attend à ce que des décisions strictes soient prises par les pouvoirs publics pour rappeler à l'ordre les investisseurs en non-conformité avec le cahier des charges de l'agence. Aussi, il faut dire que les autorités de Boumerdès avaient adressé plusieurs mises en demeure à ceux qui accusent de grands retards dans la concrétisation de leurs projets, mais en vain.