200 postes d'emploi ont été réservés, dans le cadre de l'emploi des jeunes, au profit des détenus ayant purgé la durée de leur peine ou ayant bénéficié de la liberté conditionnelle, avons-nous appris auprès du juge d'exécution des peines près la cour de Jijel. C'est, en fait, une convention signée entre la direction générale de l'Administration pénitencerie et l'Agence nationale de développement social qui est à l'origine de cette décision. Celle-ci a été définitivement entérinée à la faveur de la réunion du 29 mars dernier, qui a vu le comité de suivi chargé d'appliquer les recommandations d'une autre réunion tenue le 31 décembre 2008 avec la participation du juge d'exécution des peines, des directeurs des deux établissements pénitentiaires, ainsi que des chefs de services de réinsertion au niveau des mêmes établissements et le responsable du bureau d'information et de sensibilisation à la DAS. Lors de cette même réunion, d'autres mesures ont été prises au profit des détenus qui devront bénéficier de postes d'emploi dans le cadre du filet social. 20 autres postes, dont 4 ont déjà été attribués, ont été promis aux détenus ayant des diplômes universitaires à l'occasion de la même réunion. Les entrepreneurs seront eux-mêmes associés à cette politique de réinsertion des détenus, avec 11 postes d'emploi dans chaque projet d'intérêt général qu'ils décrochent à la DAS et dont le montant est supérieur ou égal à 2.000.000 DA. Par ailleurs, et en vertu d'une autre convention conclue le 28 juillet 2008 entre la direction générale de l'Administration pénitentiaire et l'Agence nationale du micro-crédit, la réunion du 29 mars 2009 a entériné la création d'un bureau d'information et d'orientation à Jijel et El-Milia, pour la sensibilisation des détenus sur la possibilité de décrocher des crédits pour la création de micro-entreprises lorsqu'ils auront purgé leurs peines. La Chambre de l'Artisanat et la direction de la Petite et Moyenne entreprise (PME) ont également été associées à la politique de réinsertion des détenus. C'est ainsi qu'au niveau de chaque établissement pénitentiaire, il sera procédé à l'organisation par groupes de 8 à 10 détenus, pour les initier à la création de micros-entreprises dans le cadre d'une formation de 15 jours. Ceci dit, il convient de souligner que des actions de sensibilisation sont appelées à être menées au niveau de l'établissement de prévention d'El-Milia et celui de la rééducation de Jijel, pour informer et sensibiliser les détenus sur tous ces dispositifs qui leurs sont proposés, pour pouvoir trouver des débouchés professionnelles à leur sortie de prison. A ces dispositifs, s'ajoutent un programme de formation professionnelle et d'apprentissage qui concernent actuellement 81 détenus au niveau des deux établissements pénitenciaires. 19 sont inscrits en apprentissage et 62 autres en cours de formation professionnelle. Les imams et les associations de la société civile sont également impliqués dans l'effort de la réinsertion des détenus, afin de les aider à retrouver une vie normale à leur sortie de prison. Reste à souligner qu'en milieu carcéral, les détenus bénéficient d'une large couverture sanitaire, tout comme ils sont accompagnés par des psychologues et des imams qui leurs inculquent des cours de religion.