Le tribunal correctionnel de Skikda s'est penché, hier samedi, sur une affaire se rapportant à la délivrance d'une autorisation d'extension d'un kiosque situé à la cité des 700 logements à Skikda. Fort de cette autorisation, le propriétaire du kiosque a entrepris les travaux mais fut contraint de les stopper, l'APC de Skikda jugeant la construction illicite a entrepris la démolition de la partie nouvellement bâtie mais a dû, pour cela, recourir à la force publique pour déloger la famille du propriétaire du kiosque. Les membres de cette famille jugeant être dans leur bon droit se sont enfermés à l'intérieur et se sont mis sur le toit pour empêcher la démolition. Fort heureusement, la libération des lieux se fera sans gros dégâts. A l'origine, une autorisation d'extension accordée par le vice-président chargé de l'urbanisme de l'APC de Skikda que la wilaya a jugé illégale et qu'elle ponctuera par le dépôt d'une plainte. Le vice-président sera ensuite déchu de ses fonctions et redevient simple élu pour être ensuite entendu par la justice. Il est accusé d'avoir nui à l'autorité, d'abus de pouvoir et de trafic d'influence. Lors de l'audience, la défense de l'accusé a plaidé non coupable en estimant que le maire de Skikda était au courant de l'autorisation d'extension et qu'il ne s'est pas opposé à l'établissement d'une décision qui entre dans le cadre des prérogatives de son mandant et que par ailleurs ce dernier a agi sur la base de documents émanant de la DUC. Le parquet a requis pour sa part une peine de 3 années de prison ferme. L'affaire a été mise en délibéré et le verdict est prévu pour le 1er juin prochain.