Le directeur de la pharmacie au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Smadhi, s'est voulu rassurant hier et au lendemain de l'annonce du premier cas de grippe porcine en Algérie. Le représentant du ministère de la Santé a affirmé, en marge de la tenue de la 19e journée pharmaceutique nationale, à l'hôtel Aurassi, que les services de santé et de veille disposent de tous les moyens pour le traitement et la détection à temps de la maladie. «Nous disposons des moyens matériels et humains pour faire face à l'apparition d'éventuels cas de grippe porcine », a-t-il souligné devant l'assistance. Le président de la Société algérienne de pharmacie, organisatrice de la 19e journée de la pharmacie, Farid Benhamdine, a affirmé que la ressortissante algérienne et ses deux enfants, arrivant de Miami, sont pris en charge dans un service de référence dans nos structure de santé. «Les masques ont été distribués aux médecins et aux personnels soignants et aux patients, le traitement étant disponible. Les trois personnes sont actuellement sous observation», a-t-il confirmé. Le même intervenant a tenu à rassurer que le traitement est disponible contre la grippe A-H1N1. «Saïdal dispose de moyens suffisants pour répondre à toutes les sortes de demandes en une semaine». Benhamdine a également affirmé que l'arrivée du vaccin contre la grippe porcine est prévue d'ici trois mois, dès l'automne en Algérie et partout dans le monde. Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé à Alger que l'envoi de hadjis aux lieux saints de l'Islam se poursuivra même après l'apparition du premier cas de grippe porcine en Algérie, rapporte l'APS. «Nous continuerons à envoyer les hadjis algériens aux lieux saints de l'Islam et l'apparition d'un seul cas de grippe porcine n'influera pas sur cette opération», a indiqué le ministre en réponse à une question posée en marge des deux journées d'étude sur la durabilité des matériaux de construction, «les matériaux métalliques et béton», pour la réalisation de la Mosquée d'Alger. Concernant la 19e journée de pharmaceutique nationale, les intervenants ont axé leurs déclarations sur le problème de la douleur. Ils ont évoqué la souffrance des cancéreux et ceux atteints de céphalées. Le président de la Société algérienne de pharmacie, M. Farid Benhamdine, a indiqué en marge de ces journées que la morphine délivrée par les pharmacies privées est composée de trois médicaments, soulignant que «le problème qui se pose pour nous est que la réglementation actuelle ne prévoit pas de délivrer plus de sept jours de traitement». Il a précisé que «dans plusieurs pays, la durée de traitement de la douleur est passée à 28 jours pour permettre aux malades de mieux utiliser ce genre de traitement». C'est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, «nous demandons un prolongement de la durée de prescription pour qu'elle soit portée à 28 jours, de manière à pouvoir donner aux malades toutes les formes d'administration moderne. La rencontre a pour objectif d'»attirer l'attention des pouvoirs publics sur la prise en charge et la mise à la disposition des malades du traitement contre la douleur». «Nous considérons que la douleur est un épiphénomène qui nécessite une meilleure prise en charge, car il n'y a aucune fatalité à accepter la douleur», a encore soutenu M. Benhamdine, estimant que les pharmaciens ont un «grand rôle à jouer dans le traitement de la douleur». Enfin, le directeur de la pharmacie du département de Barkat a évoqué la production d'une série de vaccins pour diminuer en tant soit peu les importations. Il a évoqué la production du vaccin contre l'hépatite B, qui sera disponible dès le mois de septembre. Un vaccin qui sera produit dans le cadre du partenariat entre le groupe Saïdal et le laboratoire cubain Heber Biotic. Le représentant du ministère, M.Smadhi, a fait état de la production de trois autres vaccins dans le cadre du partenariat, d'ici un an, sans donner plus de détails.