Le transport urbain de voyageurs a été partiellement paralysé, lundi, dans la ville de Souk-Ahras, suite au débrayage décidé par les gérants de fourgons et bus. Ces derniers justifient le recours à cette mesure extrême par «l'inacceptable» initiative de la direction des Transports de la wilaya de Souk-Ahras, d'injecter une cinquantaine de nouveaux opérateurs dans un circuit jugé, déjà, suffisamment saturé. Les conséquences d'un tel défilement sont préjudiciables pour la santé financière des opérateurs en place, assurent les grévistes qui égrènent une à une les contraintes qui jalonnent leur parcours professionnel, jusqu'à rendre leur activité impraticable (charges fiscales et parafiscales, pièces de rechange, état des routes, et autres impondérables). Pour Mr. Kadri Mohamed, directeur des Transports, le discours développé face à cette crise est, bien entendu, autre : «notre décision d'accorder l'autorisation d'exploitation des lignes urbaines, interwilayas et intercommunales, obéit à une instruction ministérielle laquelle repose sur le droit reconnu à tout Algérien d'investir dans le secteur de son choix, y compris celui des transports. Cela participe par ailleurs de la volonté des pouvoirs publics de résorber le chômage en donnant leur chance aux jeunes opérateurs ayant bénéficié d'aides dans le cadre de l'ANSEJ, par exemple. En outre, je ne peux m'empêcher de considérer cette grève illégale, car elle va à contresens de la politique générale du pays, laquelle tend à donner leur chance à tous les Algériens désireux exercer dans la légalité et le respect des lois de la République».