La colère est tombée dans les gares et autres établissements de la SNTF et c'est plutôt la grande satisfaction qu'on lisait, hier, sur les visages des cheminots, notamment les conducteurs et chefs de trains qui, on se rappelle, avaient déclenché une journée de protestation le 8 juillet dernier, qui s'est traduite par un arrêt total du travail observé à travers tout le territoire national. Contacté, M. Benzitouni, membre de la fédération nationale des cheminots, nous a confirmé «que les négociations menées entre la direction générale de la SNTF et les membres de la centrale syndicale UGTA ont abouti à des accords donnant entière satisfaction aux revendications des cheminots». Ainsi, selon les indications données par le syndicaliste, ces négociations qui ont duré plusieurs jours ont abouti finalement à l'élaboration d'un nouveau système de classification des postes de travail suivant l'étude menée par le bureau d'études INDEFOC et à l'instauration d'une grille des salaires avec la configuration suivante: primo, une classification des grades, emplois et postes qui se traduit par une grille indiciaire. Ce point indiciaire a été fixé à 48 dinars et applicable à compter du 1er novembre 2009, puis à 49,37 dinars à compter du 1er novembre 2010. Et ce point indiciaire est appelé à évoluer selon un ensemble d'indicateurs. L'accord indique également la mise en place d'un système d'avancement à l'échelon permettant de gérer de façon continue l'amélioration des niveaux de rémunération des travailleurs. Autant que les travailleurs, ces décisions ont contenté les syndicalistes de la FNC parce qu'attendues avec impatience depuis plus d'une semaine. Ces derniers n'ont pas manqué de l'exprimer, déclarant que les revalorisations salariales qu'ils viennent d'arracher après des luttes, constituent un grand acquis pour eux. Pour rappel, la totalité du personnel SNTF à l'échelle nationale a déclenché un mouvement de protestation le 08 juillet qu'il considérait «comme un premier avertissement». Car, disaient les syndicalistes, la SNTF a confié à INDEFOC une étude portant sur un plan de redressement notamment en matière de ressources humaines et s'articulant sur une nouvelle classification des postes de travail qui viendrait remplacer celle du statut général du travailleur (SGT), une revalorisation du poste de travail, la gestion des carrières avec des chances de promotion aussi bien en amont qu'en aval. Cette étude a conclu que pour motiver le personnel, une revalorisation salariale de 53% s'impose. Toutefois, le partenaire social n'a revendiqué tout au long des rounds de négociations que 25%, un niveau refusé par l'employeur et qui se limite à 12%. Par ailleurs, les promesses de revalorisation salariale qui devait prendre effet à partir d'octobre 2006, date à laquelle il a été procédé à la signature de la convention de branche de l'activité ferroviaire, n'ont pas été tenues, selon les syndicalistes.