A l'approche du Ramadhan, l'UGCAA, par le biais de son secrétaire général, rassure que les produits alimentaires, qu'il dit suffisamment disponibles, ne seront pas augmentés si les commerçants jouent le jeu. Lors d'une rencontre avec la presse consacrée à l'activité commerciale pendant le Ramadhan, le secrétaire général de l'UGCAA, M. Salah Souilah, a indiqué que l'organisation des commerçants mettra à profit tous les canaux de communication dont elle dispose (commissions et bureaux au niveau des wilayas...) pour « sensibiliser les commerçants et moraliser l'activité commerciale ». Souilah a déclaré que l'Union des commerçants est incapable d'agir par d'autres moyens, estimant que la hausse des prix enregistrée chaque année au début du mois de Ramadhan est à imputer à l'existence du marché informel, d'une part, et à «l'absence» de règles qui définissent les marges bénéficiaires, d'autre part. Le SG de l'UGCAA dira que les stocks des produits de large consommation existants peuvent couvrir les besoins pour les deux mois à venir. Il indiquera à titre d'exemple que 40.000 tonnes de viande rouge seront importées et viendront s'ajouter à la production nationale, estimé à 300.000 tonnes. Selon lui, 250.000 tonnes de volaille seront mises à la disposition du citoyen. Pour ce qui est de la pomme de terre, il existe un stock de 130.000 tonnes, a soutenu le conférencier, qui ajoute que 65.000 tonnes de café sont également en stock. Pour ce qui est de l'huile, il soutient que la consommation nationale mensuelle est estimée à 35.000 tonnes et celle du café à 80.000 tonnes, ajoutant qu'un million de tonnes de sucre est consommé par an. Intervenant à son tour, le président de la Fédération nationale des boulangers, M. Youcef Kalafat, a indiqué que «40% des 1.500 boulangers activant à Alger ont été contraints de partir en congé annuel suite aux coupures répétées de l'électricité qui leur ont causé des pertes énormes». Il a, par ailleurs, évoqué la situation dans laquelle se trouvent les boulangeries dans les régions du sud du pays, affirmant que «des coupures d'électricité de près 20 heures sont souvent enregistrées», ce qui a entraîné, a-t-il dit, l'apparition d'un commerce informel du pain et la pratique de prix très élevés.