A plus de trois mois des élections sénatoriales pour désigner l'heureux élu qui représentera la wilaya, les coulisses s'activent fortement et la fièvre commence à faire son effet. Le RND, fort de ses 20 communes et de la majoprité relative à l'APW, se porte comme un candidat ayant le plus de chance de décrocher le précieux siège. Au FLN, ses élus croient dur comme fer que le courant va changer et que plusieurs élus des autres partis se ralieront à son programme et voteront pour ses candidats. Même au sein de chaque parti, les élus sont divisés et tous veulent tenter leur chance. Un grand nombre se porte candidat et chacun se dit être plus convaincant et plus populaire que l'autre. Les élections de décembre seront certainement correctes, mais avant cette échéance, les coulisses seront le théâtre de beaucoup de tractations, pas toujours loyales. L'argent, pour collecter des voix, coulera certainement à flot comme auparavant. Cependant, ce vote des grands électeurs ne semble pas intéresser les citoyens qui ne voient aucune utilité. Les citoyens se demandent d'ailleurs pourquoi ces députés et ces sénateurs n'ouvrent pas des permanences (certaines existent, mais les élus n'y sont pas toujours) pour recueillir leurs doléances. Ils se demandent également pourquoi ces représentants du peuple ne vont pas voir la misère des citoyens dans les profondeurs de la wilaya. Les gens rencontrés dans la rue se disent «écoeurés par le désintéressement des élus à leurs problèmes quotidiens». C'est vrai que des élus rendent certains services mais les citoyens veulent des actions d'intéret général. Les citoyens font un constat amer pour une wilaya classée première en analphabétisme, deuxième au niveau national en pauvreté et engendrant une véritable hémorragie d'exode rural. N'est-ce pas là les réelles préoccupations qui doivent vraiment animer les actions de ces élus ?