La crise latente vécue au sein de l'Assemblée populaire communale de Constantine, depuis le début de l'été dernier, connaît de nouveaux développements sur le front des initiatives engagées par les frondeurs, pour annuler les effets de la session extraordinaire tenue le 30 juillet dernier, dont la délibération a totalement recomposé la répartition des postes de responsabilité au sein de l'assemblée. Ainsi, après le rejet pour «incompétence du tribunal» de l'affaire déposée en référé devant la chambre administrative près la Cour de Constantine par les élus frondeurs, ces derniers ont adressé une correspondance au président de l'APC de Constantine, lui proposant la tenue d'une session extraordinaire pour le 12 octobre prochain, dans le but de procéder à la révision, de fond en comble, de la délibération relative à la répartition des postes de responsabilité, et ce à travers un vote à main levée. La correspondance, signée par 17 élus sur les 33 membres de l'assemblée, qui possède donc un caractère majoritaire, «sans tenir compte des revirements de position de dernière minute qui peuvent se joindre à la liste en question», comme le souligne les initiateurs de cette demande, véhicule bien une recherche désespérée d'un dénouement de la crise et un retour à la normale dans les rapports entre élus locaux. Car les frondeurs eux-mêmes ont assoupli leur position, mettant de côté leur aspiration qui consistait à dégommer le maire par le biais d'un retrait de confiance manifesté contre lui au mois de juin dernier, lequel geste se trouve à l'origine du déclenchement au grand jour du malaise et ses soubresauts qui ont sclérosé les relations des élus au sein de l'assemblée, nourrissant aujourd'hui le seul souhait de réintégrer leurs places, avec uniquement l'ambition de recomposer le décor au sein de la municipalité. «Nous ne voulons plus discuter de questions dépassées par les événements, à l'exemple du retrait de confiance contre le P/APC, mais plutôt revoir le positionnement des élus sur la base d'une adhésion collective au principe d'un choix communément admis et partagé par la majorité», tiennent à signaler des élus frondeurs initiateurs de la correspondance qui met sur la table l'option d'une session extraordinaire pour régler une fois pour toute les différends qui dispersent les énergies. Contacté par nos soins, le P/APC de Constantine, le docteur Chibane Abdelhamid, confirmera la demande d'une session extraordinaire introduite par ces élus, mais il se retiendra de donner dans l'immédiat une quelconque suite à cette requête. Il nous confiera «qu'il donnera sa réponse dans deux ou trois jours, après avoir étudié les tenants et aboutissants de cette sortie». En attendant, c'est le jeu de l'équilibre des forces au sein de l'assemblée qui bat son plein.