Dans quelques jours, on aura fini avec ce long processus, pour le renouvellement partiel du Sénat. Pendant ce temps, les tractations vont bon train entre postulants et leurs alliés, les alliances se font et se défont au gré de la conjoncture et des humeurs. Après que chaque parti politique ait désigné son candidat. Maintenant, les objectifs sont fixés, rassembler autour de sa candidature le plus de soutien possible, dans une ligne droite, qui sent la confusion et pleine d'a priori. A Tébessa, plus qu'ailleurs et comme à l'accoutumée, la fibre tribale encore très vivace refait surface au goût du jour, à chaque consultation électorale restreinte soit-elle. Tout se tisse dans les coulisses, quitte à faire piétiner les principes élémentaires d'une pratique politique décente et ceci au nom de on ne sait quelle appartenance clanique. Et là, tous les coups sont permis. Des intérêts occultes apparaissent au grand jour et deviennent l'apanage des quand dira-t-on de la rue, bien aux faits de ces secrets de polichinelle. Le pouvoir de l'argent est mis au devant de la scène politique locale, sans scrupule aucun et d'une manière ostentatoire qui frise souvent le ridicule. Un travail de proximité, à l'égard des grands électeurs appelés à trancher, les formations politiques en lice paraissent dépassées par les enjeux d'un vote insaisissable, ce sont plus des alliances électorales consensuelles, mais plutôt des ralliements, de circonstance et de dernière minute, au nom d'une tribu quelconque rien que pour «casser» l'autre. Et pour ce faire, on ne lésine point sur les moyens, l'argent, en premier lieu, des sommes colossales sont versées dans le circuit, à titre de gratification et de promesses d'acquisition des voix, le jour du scrutin. Appelant, ainsi, le désistement de l'un au profit d'un autre candidat afin de préserver, paraît-il, l'honneur de la tribu, (El-Arch). Des rivalités surnoises que certains initiés des arcanes politiques maîtrisent parfaitement, tout simplement, en exacerbant et en instrumentalisant les sentiments de certaines personnes cupides. En attendant le verdict de l»urne», les gens continuent de spéculer sur la porté d'une telle élection, tout en se posant la question suivante : peut-on encore parler de la normalisation de la vie publique quand, au même moment, tout ou presque se règle dans l'ombre bienveillant de l'omniprésent «Flouss».