Le pire a été évité de peu mercredi soir à Aïn-Bouchekif lorsque des dizaines de jeunes ont saccagé le siège de la mairie pour protester contre le chômage qui «sévit à l'état endémique», du propre aveu du maire de cette paisible commune, à un jet de pierre de Tiaret. En effet, des jeunes en colère n'ont rien trouvé à faire pour protester contre le recrutement qu'ils qualifient de «sélectif» au niveau du complexe de carrosserie industrielle (ex-SNVI) que s'en prendre au siège de la mairie où ils ont brisé des carreaux et cassé une porte avant que les gendarmes ne soient dépêchés sur place pour éviter que la situation ne dégénère. Au même moment, d'autres jeunes mécontents du recrutement au niveau de deux établissements scolaires, un collège et un lycée se sont joints aux autres émeutiers pour manifester à leur côté. Trente et un jeunes ont été arrêtés par le groupe d'intervention régional (GIR) de la gendarmerie nationale. Présentés jeudi devant le procureur de la République près le tribunal de Tiaret, les trente et un émeutiers ont bénéficié de citations directes à comparaître. Les émeutes de l'emploi à Tiaret ont commencé il y a un mois au niveau de la localité Aïn Kermesse avant de prendre une autre ampleur la semaine dernière lorsque des dizaines de jeunes en colère ont pris d'assaut le siège de l'inspection académique pour protester contre la liste des candidats retenus pour des postes d'ouvriers professionnels. L'intervention du wali avait permis d'éviter le pire puisque ce dernier a ordonné de revoir la liste en veillant au respect des «règles de transparence et d'égalité des chances pour l'accès à un poste d'emploi».