Les habitants de la cité Bouamama à Aïn El-Bey disent constater, de jour en jour, une dégradation continue de leur cadre de vie. Et ceci, ajoutent-ils, «dans une indifférence totale des autorités locales, pourtant alertées à maintes reprises et relancées à plusieurs occasions». Selon le président du comité de cité, M Amirèche, la cité, qui compte près de 600 familles, souffre de nombreux maux, dont un gros problème de transport. Selon notre interlocuteur, «ce problème, date de 3 à 4 années maintenant, sans qu'une solution pointe à l'horizon». Il affirme que «depuis ce temps et à partir de 8 heures du matin, il est quasiment impossible d'envisager de se rendre au centre de la ville de Constantine ou encore aux autres cités périphériques de l'agglomération, sans que ce déplacement coûte au concerné les yeux de la tête.» Et d'expliquer : «Les rotations des bus sont effectuées normalement jusqu'à 8 heures, et ce pour le transport des élèves aux écoles ; mais après, c'est la galère pour toutes les autres catégories de la population». En effet, poursuit-il, une fois cette «mission accomplie», le transport se fait très rare et irrégulier, et ceux qui sont obligés de se déplacer n'ont comme moyen de locomotion disponible que le taxi, une douzaine de fois plus cher. M. Amirèche explique que le prix d'une course par place, qui coûte habituellement 25 dinars, est multiplié par 10. Les difficultés des habitants de la cité Bouamama ne s'arrêtent pas là, puisqu'ils pâtissent du problème des caves d'immeubles inondées d'une eau nauséabonde, fétide et dangereuse pour la santé des résidents, soutient encore notre interlocuteur. Un autre problème cité, qui a surtout trait au «laisser-aller», concerne l'aménagement de l'aire de jeu pour enfants édifiée dans la placette de la cité, bonne initiative s'il en est. Malheureusement, le barreaudage du lieu revendiqué à cor et à cri par le comité de quartier ne vient toujours pas. Cette situation a conduit à des détériorations des équipements installés pourtant juste la semaine dernière. En ce qui concerne le problème des transports, M. Bousmid, représentant des transporteurs publics, interrogé, déclare «qu'en principe, il y a assez de bus pour assurer la rotation entre cette cité et le centre-ville. Néanmoins, des démarches seront faites pour que les bus desservant Ali Mendjeli en particulier fassent un détour par la cité et comblent ainsi le déficit». En ce qui concerne les autres problèmes, M. Bouras, vice-président de l'APC chargé des réalisations, déclare que la cité sera incessamment prise en charge et le barreaudage installé par les services techniques de la mairie.