L'ex-wali d'Aïn Témouchent avait annoncé à la presse la mise en route d'une réflexion portant création d'un village touristique à Houaoura, une localité surplombant Bouzedjar et située à quelques bornes au sud-est du chef-lieu de la commune de Bouzedjar. Il avait toutes les raisons d'orienter la réflexion dans cette direction parce que à cette époque, l'étude de la ZET de Bouzedjar sur les plans morphologique, structurel et organisationnel, avait épluché, sans rentrer dans les détails, les contours des environnements de la ZET et démontré aussi les contrastes existants. En vérité, une bonne partie du tissu urbain de Bouzdjar est constituée d'habitat précaire et beaucoup de logements construits tout le long des deux rives de l'oued principal ne répondant pas aux normes techniques usuelles et parasismiques. Bien au contraire, les dernières inondations ont prouvé que ces pâtés de maisons sont continuellement menacés par les crues. Certainement, le village touristique à Houaoura devrait résoudre les problèmes posés par les crues à ces habitations dont certaines ont leurs clôtures au bord de l'oued dont les eaux ont inondé plusieurs maisonnettes, la dernière fois. Mais, par la suite, la réflexion n'a pas semble-t-il trouvé semeur et porteur pour la développer et la promouvoir pour qu'elle soit concrétisée par la suite. Faut-il comprendre que l'idée est partie avec son initiateur ? Ou qu'elle a rencontré une myriade de difficultés d'ordre multiple. Un sondage que doit mener un bureau d'études spécialisé doit s'intéresser en première à une étude sociologique bien ficelée, abordant l'ensemble des volets sur les plans morphologiques et historiques que culturels et économiques. La mission est certes difficile mais tenter de faire une approche approfondie qui prend en compte les doléances des populations est l'œil du juste. Par ailleurs, Bouzedjar malgré ce que l'Etat a injecté comme sommes colossales ces dernières années l'observateur revenant de si loin constate que la ville est restée sans changement notable et n'a pas connu de flux migratoires à même d'être attiré pour s'implanter dans la zone. A priori, comme à Aïn Témouchent-ville, une opération de restructuration s'impose à Bouzedjar et doit s'élargir par une autre portant ravalement des façades pour la trame d'habitations éloignées de la zone inondable. Le règlement du foncier, pour beaucoup de gens, est un handicap ayant empêché certains d'entre eux à ne pas pouvoir faire des aménagements à même de procéder à l'embellissement de leurs logements. L'idée de créer un village touristique à Houaoura n'est pas mal mais doit être revisitée de nouveau. Et les premiers à faire intéresser sont les habitants situés dans la zone inondable.