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Sétif: Loin des yeux, loin du coeur !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 02 - 2010

Les politiques de développement local engagées depuis déjà 10 ans ont, dans l'ensemble, permis une substantielle amélioration des principaux indicateurs de développement humain en valeur absolue, mais n'ont pas réussi à effacer certaines inégalités en valeur relative entre les catégories sociales, les régions, les secteurs d'activité et entre hommes et femmes.
En effet, l'effort d'investissement consenti par l'Etat, à travers les différents plans de développement local, a quelque peu favorisé les communes abritant les grands centres urbains de la wilaya, notamment au détriment des espaces ruraux et de montagne qui ont fortement perdu leur attractivité en raison de l'absence d'une vision intégrée du développement.
Dans l'ensemble, les niveaux de développement enregistrés dans certaines communes au sein des zones de montagne de la partie nord de la wilaya de Sétif se situent bien en deçà des seuils acceptables. Les conditions de vie «précaires» vécues par la population ont favorisé avec le temps le dépeuplement progressif de la région et ceci en dépit de l'existence de ressources naturelles potentiellement aptes à stimuler un dynamisme économique certain.
Les actions de développement engagées jusque là ont été impuissantes pour freiner l'exode rural, et la dévitalisation de ces zones de montagne. Par ailleurs, le choix opérés et l'approche préconisée pour diversifier les activités économiques en milieux ruraux et améliorer l'accès aux services publics – sans l'implication effective des populations locales – n'ont pas eu un impact significatif sur l'amélioration du bien-être des populations de ces zones. Selon les conclusions d'une étude menée par un groupe d'universitaires, il existe une urgence de cerner avec exactitude les besoins prioritaires des populations locales de déterminer le niveau de développement de ces communes de montagne et de proposer à court et moyen termes (2010-2014) un plan d'action multisectoriel intégré dans le cadre d'une nouvelle approche basée sur un développement durable de ces zones. Les zones montagneuses du nord de la wilaya de Sétif se singularisent par un relief qui conjugue de fortes contraintes spatiales (topographie, érosion, insuffisance des ressources en sol) et des difficultés de circulation. Ces territoires densément peuplés, à dominante rurale et éparse pour la partie Est, fortement agglomérée pour la partie ouest, englobent à elles seules, plus de la moitié des communes de la wilaya de Sétif. Par ailleurs, malgré l'importance de leur potentiel humain et bien qu'elles recèlent des potentialités économiques avérées (sylviculture, agriculture, tourisme…), ces territoires demeurent défavorisées sur le plan socio-économique. Ces territoires souffrent encore de l'isolement, du dépeuplement et de la faiblesse des infrastructures socio-économiques et de l'absence d'une vision intégrée et complémentaire du développement. L'accroissement de population des zones de montagnes nord est passé durant les 3 dernières décennies d'une situation d'attractivité à une situation de répulsivité. Au recensement de 1977, la population totale des zones montagneuses nord de la wilaya de Sétif était estimée à 267.200 habitants. En 1987, elle passe à 380.290 habitants et une décennie après, au recensement de 1998, elle atteint 470.100 habitants, soit respectivement des taux d'accroissement annuels moyens intercensitaires de 3,59 %, entre 1977 et 1987 et 2,14 % entre 1987 et 1998. Aussi, l'évolution démographique a connu une régression importante durant la période 1998/2004 ; la population a atteint, à la fin de l'année 2004, 510.508 habitants ce qui correspond à un taux d'accroissement relativement bas : 0,82%/an. Au plan des mouvements migratoires des communes, l'analyse de la mobilité spatiale des communes, à l'intérieur de la wilaya ou vers l'extérieur, montre que sur l'ensemble des 60 communes de la wilaya de Sétif, 22 communes étaient répulsives, dont 16 situées en zones de montagne nord ; 20 communes étaient attractives, dont 09 situées en zones de montagne nord. Les 18 communes restantes jouissaient d'un statut plus ou moins équilibré dont 8 situées en zones de montagne nord.
La stratégie adoptée ces dernières années par les pouvoirs publics dans le cadre de la promotion des zones déshéritées, 40 communes de la wilaya de Sétif ont été identifiées parmi les communes proposées comme zones à promouvoir dont plus de la moitié (24) situées en zones de montagnes nord. Ainsi, les communes proposées «zones à promouvoir» au niveau de la wilaya de Sétif sont Ouled Si Ahmed – Boutaleb – Drâa Kebila – Bir El-Arch – Béni-Chebana – Maaouia – Aïn Legradj – Dehamcha – Babor – Guidjel – Aïn Lahdjar– Bousselam – Djemila – Béni-Ourtilane – Rosfa – Bellâa – Beidha Bordj – Bazer Sakhra – Hammam Soukhna – Bir Haddada – Serdj El-Ghoul – Harbil – Tizi N'Béchar – Tala Ifacene – Tachouda – Béni-Moulhi – Ouled Sabor – Guellal B. – Aïn Sebt – Ksar El-Abtal – Aït Tizi – Mouaklane – Guelta Zerga – Oued El-Barad – Taya – El-Ouldja – Tella – Hamma – Mezloug – Guenzat. La confection de la base de données devant permettre la concrétisation des actions à mener nécessite approximativement 10 millions de dinars. Mais l'important aux yeux des experts demeure la nécessité pour les responsables locaux d'œuvrer à mettre en application un plan de développement équitable ne tenant pas compte exclusivement du développement des grandes agglomérations au détriment des localités éparses.


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