Le projet de mise en valeur des sites et des monuments historiques de la ville du vieux rocher par l'illumination de ses ponts, dans un premier temps, et l'extension de cet éclairage aux édifices culturels et administratifs du centre-ville, connaît quelques couacs. C'est ce que nous apprend le vice-président de la municipalité de Constantine, chargé des réalisations, Youcef Bouras. Ce dernier explique que sur le registre de «l'opération d'éclairage de la ville et pour ce qui a trait à l'exercice en cours, soit l'année 2010, nous n'avons été destinataires d'aucune somme d'argent ou autorisation de dépense». Et de souligner que les autorités locales concernées «considèrent que pour le moment, il y a plus urgent à faire, comme répondre aux besoins d'alimentation en eau potable de pans entiers de quartiers, qui éprouvent beaucoup de difficultés à s'approvisionner en ce liquide précieux et vital». Mais «cependant, le projet n'est pas abandonné, loin s'en faut, et il ne s'agit là que d'une pause». Il est à rappeler qu'au départ, il était question qu'après l'exécution de la première phase du projet, à savoir l'illumination du monument aux morts, des grottes et cavernes de la corniche de la ville, et du prestigieux pont suspendu de Sidi M'cid, l'éclairage spécial soit vite étendu aux ponts de Bab El-Kantara, de Slimane Mellah et enfin du plus grand et plus majestueux d'entre eux, celui de Sidi Rached. Plus tard, l'opération devait être élargie aux monuments culturels et administratifs témoins de la riche architecture de Constantine, à l'instar de l'hôtel de ville, du siège de la Banque centrale, du théâtre, de la maison de la culture Al-Khalifa, sans oublier la statue de Constantin et la grande tour de l'université Mentouri dessinée par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer. Il s'agira d'une illumination dite dynamique et scintillante, c'est-à-dire, comme on nous l'a expliqué, «briller avec un éclat intermittent», dont l'exemple nous est donné par l'éclairage spécial exécuté jusqu'à maintenant au niveau du seul pont de Sidi M'cid. Ainsi, les Constantinois devront patienter encore pour voir enfin ce qu'ils espéraient acquis, compte tenu des anciennes déclarations des responsables de la ville.