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Une grève qui s'achève dans la rancœur
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 03 - 2010

Contre la décision de justice ayant déclaré illégale leur grève et l'artillerie des mesures coercitives à laquelle a décidé de recourir le gouvernement pour les contraindre à reprendre le travail, les enseignants ne peuvent qu'obtempérer. L'un des deux syndicats qui ont, la semaine dernière, déclenché le débrayage, l'UNPEF, a appelé samedi ses affiliés à mettre fin au mouvement. L'autre, le CNAPEST, en fera certainement de même aujourd'hui à l'issue de la session extraordinaire de son conseil national.
Les autorités ont atteint leur objectif, celui de mettre fin à la paralysie des établissements scolaires, et pensent avoir ainsi éloigné le spectre d'une «année blanche». Elles ont pour cela usé de la force et piétiné les libertés syndicales et, au premier chef, le droit de grève consacré par la Constitution. Elles ont en fait procédé «manu militari», sans en convenir, à la réquisition du corps enseignant. Face aux mesures extrêmes dont ils ont été menacés, les enseignants ne pouvaient que s'incliner.
Mais le traitement dont ils ont fait l'objet laissera en eux rancœur et rancune. Ces mêmes enseignants que Benbouzid et tous ceux qui, au-dessus de lui, ont humilié de la façon que l'on sait, vont être appelés à «rattraper le temps perdu» pour que l'année scolaire de leurs élèves ne pâtisse pas du retard engendré par leurs mouvements de grève. Il faut à ces enseignants, qu'on a voulu jeter en pâture de façon cynique à la vindicte de l'opinion et celle des parents d'élèves, une sacrée dose d'abnégation et de conscience professionnelle pour faire ce que ces autorités attendent d'eux. Ils vont reprendre le travail, soit, mais quelque chose s'est cassée en eux parce que leur dignité a été humiliée. Ils pensaient exercer une profession, pour beaucoup un sacerdoce, qui appelle au respect de leur dignité. L'Etat leur a fait brutalement comprendre qu'il n'en est rien.
Ils font preuve de sagesse en ne s'entêtant pas à aller à l'épreuve de force en dépit de la décision de justice ayant déclaré illégale leur grève. Ils assureront, c'est certain, la reprise des cours. Mais au-delà, et on le comprend, c'est de l'outrecuidance de la part d'une tutelle qui a refusé de les entendre et d'autorités d'Etat qui ont refusé de donner suite à leurs revendications toutes légitimes, de déclarer compter sur eux pour les cruciaux rattrapages indispensables pour éviter «l'année blanche».
C'est à l'Etat et au département de tutelle de l'Education nationale que les parents d'élèves doivent demander des comptes de la si longue situation «d'otages» dans laquelle se sont retrouvés leurs enfants, avec pour conséquence l'éventualité pour eux d'une fin d'année scolaire calamiteuse, surtout pour ceux qui ont des examens à passer. Car cet Etat et cette tutelle, au lieu d'engager un dialogue responsable qui aurait permis d'éviter d'en arriver à cette détestable situation, ont sciemment opté pour le pourrissement, avec pour seule obsession qu'une autre démarche et un autre comportement de leur part équivaudraient «de facto» à la reconnaissance officielle pleine et entière des syndicats que les enseignants se sont donnés pour porte-parole.
Si d'aucuns estiment que les syndicats autonomes ont perdu la bataille en demandant la reprise du travail, beaucoup leur conservent leur sympathie parce qu'ils ont fait l'éclatante démonstration de leur représentativité. Une représentation qui rebondira en une autre circonstance pour continuer le combat des défenses des droits de la famille éducative et, au-delà, de tout le monde du travail.


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