Le tirage au sort relatif à l'af-fectation des attributaires des 690 logements, opération qui entre dans le cadre de la «délocalisation de l'habitat précaire» du site de l'avenue de Roumanie, s'est déroulé jeudi en présence de M.S. Limani, chef de la daïra de Constantine, et des responsables de l'OPGI. Dès la première heure de la matinée, une foule nombreuse s'était agglutinée devant le portail d'entrée du centre Abdelhamid Benbadis, ex-université populaire (UP). Sur place, un important cordon sécuritaire, dont les éléments exigeaient que l'on exhibe la convocation dûment délivrée par les services de la daïra, accompagnée par un justificatif d'identité, pour pénétrer. L'on commença d'abord par l'affectation des logements situés au niveau des «rez-de-chaussée» des immeubles situés à la ville nouvelle Ali Mendjeli, principalement pour les personnes âgées et les handicapés. Pour l'affectation des autres paliers, le choix des îlots et des blocs d'habitation répartis par unité de voisinage, l'on fit appel aux urnes placées au milieu de la scène. «Sachez que les critères d'attribution restent toujours les mêmes. Les familles de 4 enfants auront des F2, celles composées de 5 enfants et plus bénéficieront de F3», a rappelé le chef de daïra, générant au sein de l'assistance quelques cris de mécontentement. A l'extérieur, l'attroupement des «éjectés de la liste d'attribution», comme ils se qualifient, se fait de plus en plus dense. Avant qu'ils ne décident «d'aller bloquer la voie publique» du côté du site en question. Troncs d'arbres, pneus et carcasses de voitures enflammés et autres objets hétéroclites seront placés en travers de la route, bloquant ainsi la circulation routière le long de l'avenue Zâamouche, de Bab-El-Kantara jusqu'au carrefour du «Chalet des pins», que l'on tenta également d'obstruer, provoquant d'ailleurs «une ferme protestation» parmi les automobilistes et des piétons. En fin d'après-midi, «le tirage au sort fut mené à son terme. Les intéressés savent maintenant à quoi s'en tenir en terme de localisation de leur nouvelle adresse. Ils doivent s'acquitter des frais de l'arrêté d'attribution, pour un relogement qui sera entamé demain dimanche. Les potentiels recours commencent ce jour même», a-t-il été spécifié. Le chef de daïra a soutenu que «pour en arriver là, il a fallu quatorze mois d'enquêtes et de contre-enquêtes. Le tout accompagné par de nombreuses visites inopinées accomplies auprès des familles, dans le but d'éviter que des indus bénéficiaires ne se faufilent à travers les mailles du filet de contrôle». Pour rappel, le wali Abdelmalek Boudiaf avait fixé «la limite temporelle relative à la présence effective sur les lieux à pas moins de 2 années». Sans quoi, «aucune suite ne sera accordée aux concernés». Chose qui, selon les responsables de la commission, a fait que l'on atteigne le chiffre de 690 familles répertoriées, alors que leur nombre avoisinait les 540. «Jusqu'à ce jour, c'est plus de 1.000 logements qui ont été attribués, rien que pour Bardo et l'avenue de Roumanie», résume-t-on. En ajoutant «que l'axe Bardo-Avenue de Roumanie-Bentellis-Chalet des pins constitue le nœud gordien de la modernisation de la métropole de Constantine».