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Djoudi: Les investissements européens en Algérie dérisoires
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 04 - 2010

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a officiellement reproché à l'Union européenne (UE), durant le forum annuel de Cros-Montana, de ne pas faire assez pour augmenter ses investissements en Algérie. L'Union européenne et l'Algérie, liées par un accord d'association dit de seconde génération, paraphé en 2002 et appliqué en 2005 après plus de huit années de dures négociations, ne semblent plus sur la même longueur d'onde. Malgré une intention politique de bien faire des deux partenaires, avec des rencontres périodiques, le constat, huit années après la signature de l'accord, est amer : les investissements directs de l'UE restent dérisoires, sinon ridicules, de l'avis de spécialistes qui les situent à moins de 500 millions d'euros par an.
Jeudi à Bruxelles, le premier argentier algérien s'est donc chargé de «remonter» les bretelles aux Européens en leur reprochant de ne pas respecter leurs engagements. «Les flux d'investissements européens sont en deçà des attentes de l'Algérie», a-t-il lancé durant son intervention devant un parterre de chefs d'Etat et de gouvernement et d'experts économiques et financiers européens. Cinq ans après l'entrée en vigueur de l'Accord d'association Algérie-UE, «je considère que les flux d'investissements européens sont en deçà des attentes de l'Algérie, en particulier ceux destinés à promouvoir la diversification de son économie et de ses exportations, alors que cet accord a pour objectif de bâtir une relation globale et un partenariat gagnant-gagnant devant se traduire par l'accroissement des investissements directs européens en Algérie», a-t-il ajouté.
En clair, Karim Djoudi reproche aux Européens de rester passifs, de ne pas s'engager financièrement de manière substantielle sur le marché algérien, mais profitant des avantages tarifaires de cet accord pour augmenter leurs exportations vers l'Algérie. Ainsi, les chiffres du commerce entre les deux partenaires sur la période 2005-2009 indiquent qu'en valeurs absolues, les importations de marchandises sont en croissance continue et ont pratiquement doublé, alors que sur la même période considérée, les exportations (algériennes) sont fluctuantes et constituées essentiellement de produits énergétiques.
«Les exportations hors hydrocarbures demeurent très marginales et sont souvent soumises à des obstacles non tarifaires», a encore affirmé le ministre des Finances, qui a souligné que «le démantèlement tarifaire retenu dans l'accord d'association s'est traduit au plan du budget de l'Etat par un manque à gagner évalué à 2,2 milliards de dollars». Selon M. Djoudi, en 2017, «la fin du processus de démantèlement tarifaire et l'entrée effective en zone de libre-échange entre l'UE et l'Algérie se traduiront par un manque à gagner estimé à près de 3,5 milliards de dollars». Et fatalement, «moins de ressources fiscales, peu d'investissements, peu d'exportations hors hydrocarbures et une économie qui pourrait privilégier l'acte de commercer à celui de produire». Bref, du côté algérien, ce n'est pas la joie. Pire, les Européens veulent accélérer le démantèlement tarifaire et l'ouverture tous azimuts du secteur très juteux des services, après celui des produits agricoles. Cet accord d'association qui, «fondamentalement, était là pour permettre à l'Algérie d'assurer une mise à niveau rapide de son économie par les investissements ou par une assistance notamment, a été caractérisé par une baisse des recettes fiscales, donc moins de revenus pour l'Etat, une absence d'investissements significatifs de l'UE qui n'excèdent pas les 500 millions de dollars par an, et un doublement des importations venant de l'UE». C'est également l'autre constat du ministre des Finances qui relèvera qu'on «n'a pas significativement d'impact tant en terme de croissance et de soutien à la mise à niveau, qu'en terme de diversification de nos revenus».
Et ce qui envenime encore plus les relations entre Alger et Bruxelles, il y a les suspicions quant au blocage par les Européens de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, même si les négociateurs algériens ne se pressent pas pour conclure cette entrée au sein de cette organisation multilatérale. Dans les milieux proches du ministère du Commerce, on pense déjà à la révision de certaines clauses de cet accord d'association, notamment en matière d'investissements, de produits d'hydrocarbures, de services et de produits agricoles.


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