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Désarmement: L'Iran tient lui aussi sa conférence sur le nucléaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 04 - 2010

En abritant la conférence internationale sur le désarmement, l'Iran cherche à démontrer l'impératif parallèle qui existe entre son droit à l'utilisation du nucléaire civil et le devoir des puissants de ce monde de se conformer à l'esprit du Traité de non prolifération (TNP). C'est aujourd'hui que débute à Téhéran, la capitale iranienne, les travaux de la conférence internationale sur le désarmement, un thème de grande actualité à travers le monde. «L'Iran est habitué à tenir des séminaires sur le désarmement mais cette conférence est très importante de par le niveau des participants et la conjoncture dans laquelle elle se tient », nous ont affirmé hier des organisateurs. En effet, l'on dénombre près d'une soixantaine de pays dont les représentants sont venus en nombre, qu'ils soient ministres, hauts responsables d'institutions, experts et même journalistes de divers médias internationaux. L'Algérie y est aussi présente aux côtés des pays qui aspirent à un nouvel ordre mondial sans trop de heurts entre les puissants et ceux qu'ils ont décidé de considérer comme faibles. Ainsi, dénombre-t-on beaucoup de pays arabes, d'Amérique Latine et d'Asie. La conjoncture, faut-il le noter, est marquée notamment par les fortes pressions qu'exercent les Etats-Unis sur l'Iran afin de l'obliger à renoncer à l'enrichissement de son uranium. A force de l'insistance des Américains sur cette question, ne reste que la Chine à convaincre pour voir le Conseil de sécurité de l'ONU prendre des sanctions plus sévères contre Téhéran, la Russie de Medvedev ayant déjà quelque peu cédé dans ce sens. N'est-ce pas Obama qui a fini la semaine dernière à Prague, par apposer sa signature aux côtés de celle du président russe sur un document les appelant tous deux à procéder à la diminution de leur arsenal nucléaire respectif ? C'est à croire que le président américain chercherait à inaugurer une nouvelle ère en matière de règlements des conflits, celle qui éviterait le recours systématique à la force des armes. C'est d'ailleurs, ce que l'on pourrait entrevoir à travers le nouveau défi que s'est fixé récemment l'Organisation de l'Alliance Nord Atlantique (OTAN) -que les USA dirigent - en cherchant à élaborer ce qu'elle qualifie de «nouveau concept stratégique». Il faut reconnaître que le bourbier irakien et afghan dans lesquels s'enlisent depuis de longues années les Américains, oblige bien ces derniers à réviser leurs méthodes d'intervention à travers le monde. Il ne faudrait pas croire que ce sont les grosses pertes en vie humaines, civiles de surcroît, causées par ces affreuses guerres, qui pèseraient sur la conscience des dirigeants américains et autres occidentaux, puisque dans leur esprit ce ne sont que «des dégâts collatéraux». Ce sont plutôt les budgets colossaux qu'elles exigent pour être «bien menées» qui leur posent problème. D'autant qu'Obama s'est vu gratifié dernièrement par le Congrès américain, d'un vote positif pour sa nouvelle réforme du secteur de santé de son pays. Il se doit donc d'économiser le plus possible d'argent pour pouvoir la mettre en œuvre sans trop toucher à la poche des libéraux qui, une fois les conséquences de la crise financière quelque peu digérée, lui ont fait déjà savoir qu'une telle réforme n'était pas du tout de leur goût.
Compromis contre règlements de conflits
Obama est ainsi à la recherche de compromis pour réformer l'Amérique que son prédécesseur a profondément déstructurée. Bien qu'il se soit permis de garder la pression sur l'Iran à travers le fameux dossier du nucléaire comme l'avait fait Bush avant lui, le jeune président américain n'aurait pas trop intérêt à pousser à un affrontement militaire avec le pays des mollahs. Fragilisée et fortement secouée par les guerres, cette partie du monde n'a nullement besoin de voir surgir d'autres conflits. L'Iran se doit d'ailleurs de réussir à se positionner comme acteur incontournable dans le règlement des conflits qui la minent. Le pays d'Ahmedinedjed pourrait ainsi négocier sa médiation en Irak et en Afghanistan - deux pays qu'il connaît parfaitement bien - sans qu'il soit menacé d'attaques par des armes de destruction massive. Cette dernière supposition, c'est encore Obama qui l'a insinuée à travers sa récente déclaration sur un éventuel recours de son pays à ces armes. Pour rappel, le président iranien a vite fait de saisir le Conseil de sécurité pour qu'il juge de sa gravité. Aujourd'hui, en organisant la conférence internationale sur le désarmement, Téhéran tient bien à rappeler aux Américains quelques-unes de leurs obligations contenues dans le TNP dont ils sont signataires. L'Iran veut démontrer qu'il repose la politique qu'il prône pour défendre « son dossier » du nucléaire, sur le respect de certains grands principes que les Occidentaux feignent d'ignorer mais qu'ils mettent paradoxalement en avant pour l'empêcher d'enrichir son uranium. La conférence de Téhéran qui dure deux jours, rappelle qu'il existe des milliers d'armes nucléaires qui menacent la paix et la sécurité dans le monde. Elle prend, pour cela, la communauté internationale à témoin toute en signalant que celle-ci a exprimé de nombreuses demandes en faveur du désarmement mais aucune n'a abouti à ce jour.
Le nucléaire, l'AIEA et les religions monothéistes
Ainsi, est-il signalé encore par les Iraniens que «le TNP a déjà 40 de vie sans qu'il ait pu apporter des changements significatifs en matière de désarmement». Le principal objectif de la conférence de Téhéran est « de réfléchir, est-il affirmé, sur les défis qui s'imposent aujourd'hui au monde et qui sont liés au désarmement nucléaire et à la suppression de toutes autres armes de destruction massive». L'autre objectif de la conférence - exigé d'ailleurs pour la concrétisation du premier - est «de sortir avec des propositions concrètes à même de débarrasser le monde de ses arsenaux nucléaires». La conférence n'omet pas ainsi de consigner dans ses cahiers la gravité de la déclaration d'Obama relative au recours de son pays à l'arme nucléaire «en cas de besoin». Se sentant directement visé par de tels propos, l'Iran estime «qu'il est inadmissible de voir des pays détenteurs de l'arme nucléaire menacer d'autres qui ne l'ont pas». Les conférenciers soulignent que non seulement ces pays «nucléaires» n'ont pas voulu détruire leur arsenal «mais cherchent plutôt à le moderniser, ce qui provoque de sérieuses inquiétudes au sein de la communauté internationale». C'est ainsi que les responsables iraniens proposent «de réfléchir sur les procédures juridiques qui devraient être enclenchées conséquemment à de tels agissements ». Ils estiment, par ailleurs, «qu'il est du devoir des pays signataires du TNP de faire pression sur ceux qui ne le sont pas, pour que ces derniers le deviennent incessamment». Ils recommandent même à ce que «tous les pays soumettent leurs activités dans le domaine du nucléaire aux contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)». L'Iran estime que les premiers à être concernés, «l'entité sioniste et aussi les pays non signataires du TNP».
A cet effet, il ne manque pas non plus de dénoncer et de condamner «la politique de deux poids, deux mesures» dont il en est la première victime depuis longtemps. D'ailleurs, il souligne bien dans sa conférence que «cette politique chère aux puissants de ce monde prive certains pays de leur droit de l'utilisation pacifique du nucléaire et permet à ceux qui détiennent l'arme nucléaire de ne pas se conformer aux dispositions du TNP». Téhéran appelle encore une fois « à une plus grande implication de l'AIEA dans les processus du désarmement, une fois clairement élaborés». Elle préconise en même temps, notamment pour ce qui est du désarmement de la région du Moyen-Orient, «l'exécution par les pays détenteurs du nucléaire militaire, des décisions prises lors de la conférence de 1995 ».
Les conférenciers tiendront aussi à se pencher sur «ce que les religions monothéistes recommandent comme actions à entreprendre et efforts à déployer pour assurer la paix et la sécurité à l'humanité».


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