La commission de l'APW de Aïn Témouchent, chargée du sport et de la jeunesse, a convié ce mardi à son siège des représentants d'associations culturelles activant au niveau des daïras de Béni-Saf, Oulhaça et de Aïn El-Kihel à une séance de travail. L'ordre du jour de cette réunion, qualifiée de grande première, était consacré à l'examen de la situation de l'activité culturelle. La direction de la culture y était représentée. Ouvrant les débats, M. Benallal expliquera que la commission qu'il préside opte à la même démarche que celle tenue en faveur du sport. Des membres de la commission ayant déjà visité les installations culturelles, du moins celles qui sont opérationnelles, en prolongent cette réunion sur le diagnostic de l'activité culturelle. C'est tout le motif de cette réunion qui a consisté à recenser les préoccupations et les problèmes majeurs des associations culturelles. L'orateur rappellera aussi que l'Etat vient, chaque année, en aide aux associations culturelles, et plus à celles qui activent régulièrement sur le terrain. Ensuite, tour à tour, les représentants prendront la parole pour présenter brièvement leur association, ses activités et ses perspectives, mais surtout ses difficultés sur le terrain et bien sûr exprimant des besoins pour la réanimer. Et si bon nombre des intervenants ont jugé d'insuffisants les moyens financiers mis à leur disposition, les uns ont parlé d'indisponibilité de siège où animer et d'autres de manque de moyens matériels. Comme cette association de Aghlal «Progrès et Horizon» qui compte plusieurs participations culturelles à son actif, qui dispose aussi de 2 écoles folkloriques de jeunes mais qui ne peut leur subvenir totalement. Une autre association qui est dans la même situation, celle des Aïssaouas de Béni-Saf (Sidi Boucif), qui par la voix de son président a manifesté son désir de développer encore plus son mouvement culturel si seulement elle disposait de moyens matériels et d'habillement. Quant au représentant de l'association «Rijal El Bled» de Sidi Safi, une association à vocation équestre, il a émis le souhait de voir une ligue spécialisée d'hippique voir le jour et permettre aux 13 équipes de chevaliers existantes dans la wilaya d'y adhérer. A Sidi Safi, dira-t-il, beaucoup de jeunes sont passionnés par le cheval, une pratique qui est en même temps sportive et culturelle, mais les moyens y manquent. Cette association dit que cette passion apporte beaucoup de fierté et de joie aux gens de la région qui souvent viennent de partout pour voir ce sport que leurs ancêtres appelaient «El Goum». Auparavant trois associations, investies dans la protection et la sauvegarde du patrimoine historique (ruines ou sites), implantées notamment à Siga (Béni-Saf), Aïn Tolba et à Sidi Yacoub, feront presque le même diagnostic, une situation désolante et dégradante des lieux. Le tour de vis sera donné par l'association de Aïn Tolba, qui a tiré la sonnette d'alarme au sujet du plan d'urbanisme de la ville qu'il faudrait en urgence délimiter pour ne pas mettre en péril un patrimoine historique inestimable, les grottes de l'homme historique. Quant à l'association «M'lire» de Béni-Saf, une association ouverte sur le théâtre et la littérature, elle aussi revendique tout simplement un siège. Cette dernière a un projet, elle veut organiser des journées théâtrales nationales. D'autres revendications ont été consignées par la commission et devront étoffer un dossier à présenter lors de la prochaine APW, fait-on savoir. Ce mardi 20 avril, la parole sera donnée aux représentants des associations culturelles de Aïn Témouchent et de Sidi Benadda et s'asseoir autour de la même table après que ceux d'El-Amria, El-Malah, Aïn Larbâa et Hammam Bouhadjar l'eurent déjà fait.