« Même les morts ne sont pas respectés. Où sont les services communaux chargés de l'entretien des cimetières?». Cette phrase lourde de signification a été prononcée par un des visiteurs venu se recueillir sur les tombes de sa famille complètement ensevelies sous les herbes et piétinées par des troupeaux de moutons et de vaches au cimetière des martyrs de Bouhdid, réputé pourtant être le cimetière le plus gardé et le mieux entretenu. Mais force est de constater que deux pans de la façade du mur de protection ont été endommagés, laissant ainsi libre passage à toutes bêtes et autres intrus. Des citoyens ont également ajouté que ces lieux sont même fréquentés par des alcooliques et des couples. Les mêmes images désolantes se répètent au cimetière de Sidi Harb implanté à quelques centaines de mètres du cimetière de Bouhdid. Là aussi, des citoyens habitant les environs parlent de bergers qui ramènent leurs troupeaux dans le cimetière. On s'interroge alors par où passent ces bêtes alors que les lieux sont clôturés? Au cimetière de Zaghouane, le plus vieux de la ville, un mur démoli par un engin n'a pas encore été reconstruit. Pis encore, ce lieu est devenu un dépotoir avec toutes sortes de rejets ménagers et bouteilles d'alcool jetés par des mains insouciantes et inconscientes.