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DEBAT DANS LA MAISON DE L'OBEISSANCE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 09 - 2010

Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) avait-il vraiment besoin de donner «l'assurance» au pouvoir qu'il n'est pas dans l'opposition ? Il semble qu'une bonne partie des membres de ce forum, déserté par les entrepreneurs publics après un «excès» de critique de la part de son président, l'ont jugé nécessaire.
M. Reda Hamiani s'est chargé, dans une variante «soft» d'autocritique, de battre sa coulpe et d'asséner que non seulement le FCE n'est pas dans l'opposition, mais qu'il est un allié du pouvoir. Dans la foulée, le FCE a décidé de participer à la tripartite, enlevant désormais un argument de discours à la présumée «gauche du pouvoir» qui aime pourfendre les supposés «amis du Medef».
Il reviendra à M. Hamiani de se convaincre que les choses pourraient changer et que cette tripartite, qui ne le séduisait pas hier du fait de son caractère de validateur formel de décision préalablement prise, pourrait changer et devenir «utile».
Au-delà du souci des patrons de faire «amende honorable» à l'égard du pouvoir, il convient de noter que nulle part au monde le patronat n'a vocation à être dans l'opposition. Cela peut être le cas pour les syndicats d'ouvriers ou de fonctionnaires, pas des syndicats de patrons. Quand il ne participe pas de manière directe à faire le pouvoir, le patronat s'y allie. Il ne manque pas aujourd'hui de pouvoirs politiques démocratiques qui sont clairement des fondés de pouvoir des grandes entreprises. Quand il arrive exceptionnellement qu'un patronat entre ouvertement dans l'opposition - souvenons-nous du Chili -, c'est qu'il est engagé dans un processus de coup d'Etat.
Rien de tout cela en Algérie. Le patronat reste encore petit et l'Etat a tellement d'arguments - fiscalité, commandes publiques… - qu'il serait suicidaire pour une organisation patronale d'avoir des velléités de rébellion. Et de fait, en dépit d'une perception obsessionnellement méfiante de certaines sphères du pouvoir, M. Reda Hamiani n'est pas un opposant et n'a pas l'âme d'un révolutionnaire. Il est plutôt porté à la conciliation, l'arrondissement des angles.
Même quand les chefs d'entreprises algériens étaient estomaqués par l'avalanche des mesures contenues dans la LFC 2009, il s'est chargé de l'exprimer avec une grande modération. La décision des entrepreneurs publics de quitter le FCE en raison des prises de position de son président était de ce fait excessive. Elle l'est d'autant plus que l'un des grands initiateurs de ce mouvement de retrait reprendra à son compte les critiques sur les difficultés générées par le Crédoc.
En réalité, le FCE était sur un bon tempo. Il n'était pas un opposant systématique mais il exprimait le point de vue des intérêts – pas toujours homogènes – des «privés». Il ne jouait pas au syndicat mais il se voulait agitateur d'idées. Il l'a fait en mettant en garde contre le retour aux concessions dans le secteur des hydrocarbures et en parlant, ouvertement, de ce qui lui semble être la meilleure politique pour renforcer l'économie du pays.
Cela n'en fait pas un opposant. Au contraire, le FCE s'est cru habilité à mener le débat économique car il n'aspire justement pas - il n'en a pas les moyens – au pouvoir politique. Dans un pays où la vie politique est moribonde, cela permettait un débat relativement ouvert sur les choix économiques du gouvernement.
Si aujourd'hui le FCE, en «tant qu'allié du pouvoir», abandonne cette fonction de modeste agitateur d'idées et de débats et rentre dans la «maison de l'obéissance», l'Algérie n'y gagne rien. Elle y perd.


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