P lus de 200 médecins ont assisté, jeudi dernier, à un symposium organisé par les laboratoires Servier, à l'hôtel «Seybouse International», exposant un nouveau traitement pour les malades atteints de l'ostéoporose. Une maladie qui se définit par une diminution de la masse osseuse et des anomalies du tissu osseux exposant, particulièrement les femmes à des risques augmentés de fractures. Cette maladie qui touche plus de 150.000 femmes en France et dont les statistiques en Algérie sont en cours, expose les femmes de plus de 50 ans à des traumatismes de poignets, de vertèbres, du col du fémur est qualifiée par les médecins de maladies à conséquences graves et aussi d'épidémie silencieuse car elle n'apparaît pas avant la fracture. Pharmaciens, médecins généralistes et spécialistes des 17 wilayas de l'Est du pays se sont accordés pour diagnostiquer et traiter précocement cette pathologie émergente. «Notre capital osseux, que nous construisons pendant l'enfance et l'adolescence diminue au fur et à mesure que nous vieillissons avec accélération de la perte osseuse pour la femme à la ménopause. Une maladie que nous pourrons prévenir avec des mesures simples d'hygiène de vie, avec par exemple des activités physiques régulières adaptées à l'âge, mais en cas d'atteinte le recours au médecin est inévitable », nous a fait savoir M. El Hachemi directeur régional Est des laboratoires Servier, qui avait lors de ce symposium, proposé un médicament Protos (qui veut dire protège os) qui s'avère être efficace, selon le Dr Kaddem Salah Eddine spécialiste en rhumatologie au CHU d'Annaba, qui l'avait expérimenté durant deux années. En dehors de cela de nombreux participants avaient mis la CNAS à l'index en matière de remboursement. Cette réaction est due essentiellement à la prescription de Protos pour une durée qui pourrait atteindre les 8 ans sans interruption et aussi à la cherté de ce médicament, indispensable, qui atteint les 3.000 DA la boîte. A une question de savoir pourquoi la CNAS ne rembourserait-t-elle pas un certain nombre de médicaments, dont ceux prescrits aux malades, dans le cadre de la prévention de maladies graves, le Dr Madaoui de cette institution sociale répondra que « la CNAS ne dispose pas seule de cette prérogative du fait de l'existence d'un comité national de remboursement. La CNAS ne peut prendre en charge toutes les maladies. Elle agit en fonction des priorités», avait-t-il dit pour revenir sur la question en faisant savoir à l'assistance que «la CNAS n'a pas d'argent et l'Etat ne participe pas au financement de la sécurité sociale.» Il a, à son tour mis en évidence l'absence de collaboration des médecins quant au traitement des malades par la CNAS. «Nous avons de tout temps saisi des médecins par des lettres d'information sur leurs patients, ces derniers se sentent frustrés et ne répondent pas. Nous n'avons nullement l'intention ni la prétention d'évaluer le travail de qui ce soit, simplement nous devrions avoir des informations pour nous permettre de connaître les malades en question afin de leur éviter, selon les cas des contre visites inutiles». Pour les organisateurs, la journée avait été une occasion pour former et informer les médecins sur l'efficacité et le mode d'emploi du nouveau médicament Protos, afin de prévenir et contrer toute forme de maladies osseuse pouvant augmenter le risque de fractures chez la femme surtout.