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Kadhafi porte-parole des dictateurs «arabes»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 01 - 2011

Le fantasque roi de Lybie, El Kadhafi, a parlé avant-hier soir. Pas à l'histoire, ni à son peuple écrasé ou à des mannequins italiennes payées à 200 euros la présence, mais aux Tunisiens. On notera donc l'interventionnisme débile de l'action, l'outrecuidance et la bêtise incarnées. Un vrai discours crétin où on retrouve, mêlées, les idées que se font les dictateurs «arabes» de leurs peuples de service. Dans son ridicule message aux Tunisiens, Kadhafi a donc résumé l'essentiel, lui qui résume avec caricature ses confrères: les dictateurs arabes ne comprennent rien au présent, croient que le peuple est un intestin et que toute demande de démocratie est un complot ou un état d'ébriété, pensent qu'ils (les dictateurs) sont une nécessité, une charité de Dieu, un cadeau et le seul moyen d'éviter le chaos. Le roi libyen a traité les Tunisiens avec irrespect, mépris et sans aucun égard pour leurs morts, leur courage, leur rêve ou leurs revendications. Rien. Ben Ali est mon ami et vous êtes des hors-la-loi et des voyous.
Ceux qui ont écouté cette diatribe ont le droit de vomir mais pas de s'étonner: les dictateurs sont toujours solidaires entre eux. L'autre raison de ce discours reste aussi tactique: un effet de loupe sur le chaos pour faire peur aux peuples. «Le chaos», seconde invention après l'islamisme pour immobiliser les opinions, les droits de l'homme, l'histoire et l'avenir et les élections dans le monde «arabe» et ça, Kadhafi l'a compris.
L'essentiel n'est cependant pas dans les agitations d'un attardé de l'histoire numérique qui a transformé un pays riche en une chamelle, mais dans l'évidence: aujourd'hui, les dictatures arabes, les monarchies ou les semi-républiques ont le choix entre deux voies nettes: réformer ou subir le départ. L'occasion pour les intelligents est là de restituer les pays à leurs peuples, rendre l'argent et les souverainetés volés et préparer des transitions dans la douceur et pas à coups de feu et de chars. Ou verrouiller encore plus, frapper encore plus, interdire encore plus jusqu'à ce que cela explose. Après avoir tous rêvé d'être des Ben Ali, tous (les dictateurs) aujourd'hui expliquent que la situation de chaque pays est «spécifique» pour bien marquer la différence. Pire encore, tous les dictateurs de cette aire attendent avec impatience l'échec de la transition pour fabriquer un nouveau risque à exporter: «la menace du chaos» après la «menace islamiste» démodée. Le «message tunisien» a-t-il été compris cependant ? On en doute: les pouvoirs ont cette fâcheuse manie de rendre sourd et de cultiver le narcissisme comme perception de l'autre vidé de sa substance: et lorsqu'on entend déjà un Belkhadem expliquer que la contagion tunisienne est impossible, on comprend l'essentiel: on n'a rien compris et déjà on regarde le cas tunisien comme une maladie virale et pas comme un printemps douloureux. Il y a à peine quelques jours, un ministre de l'Intérieur de 78 ans a cru pouvoir comprendre une vague de jeunes de 15 ans en l'analysant avec l'œil d'un Boers. Il ne faut donc pas s'étonner si le Pouvoir local ne voit encore dans la révolution tunisienne qu'une émeute et de l'entendre dire que l'erreur de Ben Ali est de n'avoir pas distribué suffisamment d'huile. Le choix cependant est assez évident: réformer ou subir. L'appel d'offres de l'histoire est lancé.


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