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Libye: Les grandes puissances se dispersent, Kadhafi en passe d'écraser l'insurrection
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 03 - 2011

C'est un grand moment de désespoir, pour les insurgés en Libye, qui combattent à armes inégales contre l'armée suréquipée de Mouamar Kadhafi, lorsque la réunion des grandes puissances industrielles, et militaires, s'achève sur un fiasco.
Les grandes puissances militaires,réunies à Paris, n'ont pu ou voulu se prononcer pour une zone d'exclusion aérienne en Libye, pour soutenir les insurgés contre les raids de l'aviation de Kadhafi.
Un «flop» politique et diplomatique qui a laminé les maigres espoirs des insurgés d'une aide des superpuissances militaires pour mettre au pas l'armée libyenne. Et, hier, les huit puissances les plus industrialisées du monde avaient lamentablement exposé au grand jour leurs divisions sur une éventuelle intervention militaire pour freiner la contre-offensive en Libye de Mouammar Kadhafi, promettant de nouvelles discussions à l'ONU sur des sanctions renforcées.
Clivages et indécision du G8
Dans les conclusions de la présidence française d'une réunion de deux jours des chefs de la diplomatie du G8, objet d'un consensus laborieux, aucune mention n'est faite sur l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, régulièrement évoquée depuis le début du conflit. «Nous sommes d'accord pour demander au Conseil de sécurité d'accroître ses pressions sur le colonel Kadhafi», a déclaré le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, au cours d'une conférence de presse. Dans les conclusions écrites, les ministres demandent «à Mouammar Kadhafi de respecter les légitimes revendications du peuple libyen concernant ses droits fondamentaux, la liberté d'expression et une forme représentative de gouvernement» et le mettent en garde «contre les dramatiques conséquences d'un refus de sa part». Hier matin, le chef de la diplomatie française avait reconnu ne pas avoir réussi à convaincre ses partenaires de l'urgence d'un feu vert de l'ONU à une action militaire contre les forces du colonel Kadhafi qui progressent rapidement vers Benghazi, fief des insurgés. De son côté, et avec un air ironique, la Russie a dit attendre «plus d'informations concrètes» sur la manière dont les pays de la Ligue arabe conçoivent une zone d'exclusion aérienne en Libye avant de se prononcer sur cette proposition, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
M. Lavrov, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, a rappelé qu'avant de prendre une décision, la Russie s'appuierait sur les propositions des pays arabes de la région.
L'Union africaine s'y met
«Nous savons que la Ligue arabe a fait cette déclaration» samedi dans laquelle elle a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à autoriser la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, a dit le ministre russe.
«Nous attendons que la Ligue arabe détaille et concrétise sa proposition car dans la même déclaration, elle dit qu'elle est contre toute ingérence étrangère et à plus forte raison militaire», a-t-il poursuivi. «Nous souhaitons obtenir plus d'informations concrètes sur la manière dont les pays arabes entendent agir», a-t-il conclu. De son côté, l'Union africaine tente de trouver une solution consensuelle à la crise libyenne. Le président sud-africain Jacob Zuma et quatre autres dirigeants se rendront en Libye au plus tôt ce week-end dans le cadre d'une mission de l'Union africaine pour tenter de résoudre la crise qui secoue le pays, a indiqué hier le gouvernement sud-africain.
«Le conflit en Libye est en train de se transformer en guerre civile», a déclaré devant la presse le vice-ministre des Affaires étrangères sud-africain Marius Fransman. Le président Jacob Zuma a été chargé, dimanche, au côté des présidents de Mauritanie, de la République démocratique du Congo, du Mali et de l'Ouganda de former une mission de médiation de l'Union africaine pour tenter d'apporter une issue à la crise libyenne.
«Il va tous nous massacrer»
Sur le terrain des opérations, l'armée de Kadhafi submerge les insurgés, les combats devenant nettement à son avantage. Ce qui a fait dire à Kadhafi, dans une déclaration au journal italien «Il Giornale», que «les rebelles n'ont plus d'espoir, désormais c'est une cause perdue pour eux». Refusant par avance toute négociation avec «les terroristes», il a précisé qu'il n'y a pour eux que «deux possibilités: se rendre ou fuir», promettant de ne pas tuer ceux qui se rendraient.
Lundi, des avions ont largué des tracts sur Ajdabiya: «Nous arrivons pour vous libérer des terroristes», annonçaient-ils, tout en prévenant que la ville ferait l'objet d'une fouille maison par maison pour en extirper les «rats». Hier mardi, l'armée de Kadhafi a mené un raid aérien et lancé l'artillerie lourde contre Ajdabiya, ville de l'est libyen contrôlée par l'insurrection, faisant au moins trois morts et une quinzaine de blessés, selon des médecins. En outre, dans la nuit de lundi à mardi, l'hôpital avait déjà reçu deux morts et un homme ayant eu une main arrachée. Depuis la fin de la matinée, de nombreux tirs de batteries antiaériennes résonnaient à l'ouest de la ville, nœud de communication stratégique à 160 km au sud du siège de l'opposition à Benghazi et désormais en première ligne des combats entre forces gouvernementales et insurrection. Et, en début d'après-midi, les insurgés revenant du front ont déclaré avoir essuyé de violents bombardements, tandis que le bruit des tirs de roquettes s'amplifiait dans le centre-ville. Au moins un insurgé, un homme de 31 ans, a été tué quand les éclats d'une bombe larguée par un avion de chasse ont perforé l'arrière de la voiture où il se trouvait. Quelques heures plus tard, l'hôpital a reçu deux morts et trois blessés dans un état critique, ont précisé des médecins. Entre les deux, une douzaine de blessés, dont un garçon d'une dizaine d'années, ont été amenés à l'hôpital. Les médecins ont précisé que la plupart d'entre eux avaient été victimes de bombardements.
Selon des habitants, des combats sporadiques se poursuivaient à Brega, site pétrolier à 80 km à l'Ouest repris dimanche par les forces gouvernementales, mais le poste de contrôle de la ligne de front proprement dite était désormais à moins d'une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Ajdabiya.
«Nous voulons une zone d'exclusion aérienne et des frappes chirurgicales.
Personne en Libye ne dira rien contre ça. Nous voulons que l'Otan frappe les bases de Kadhafi», a déclaré le docteur Souleiman al-Abeidi, venu de l'hôpital d'Al-Baïda, dans le nord-est du pays, pour aider l'insurrection.
«Nous sommes des civils. Que pouvons-nous faire contre des armes lourdes? Contre des chars, des roquettes Grad et des navires de guerre?», a déclaré ce médecin de 43 ans. «Donnez-nous des chars, donnez-nous des avions, et nous ferons la besogne nous-mêmes». «A moins que l'Otan n'intervienne, il va tous nous massacrer», a-t-il insisté.


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