Au début de la décennie écoulée, le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire (MEAT) a lancé un programme de réalisation de centres d'enfouissement technique (CET) à l'échelle nationale. Il a voulu faire de ces aménagements environnementaux sa carte de visite et sa vitrine. Mais bien que le mode technique revête une importance avérée en matière de traitement des déchets ménagers, il est à remarquer, selon les observateurs du domaine, que le programme en question a été lancé avec précipitation à tel point qu'au bout du chemin les CET ont été réceptionnés sans savoir qui devait prendre en charge leur gestion. A Aïn Témouchent, l'opération pilote avait ciblé deux CET, le premier à Sidi Ben Adda pour le groupement de communes de Aïn Témouchent, Chaabet El-Lehem et Sidi Ben Adda et le second à Sidi Safi pour le groupement de communes de Beni Saf, Emir Abdelkader et Sidi Safi. L'ex-locataire du département de l'environnement avait jugé opportun de les mettre en exploitation après moult hésitations car il fallait tout d'abord songer à une EPIC qui devait lui revenir la gestion et de trouver les moyens financiers pour le fonctionnement de l'EPIC. A vrai dire, les autorités de l'environnement de l'époque se sentaient gênées par ce lourd fardeau qu'elles voulaient s'en débarrasser. Mais, selon le nouveau locataire du secteur de l'environnement, en l'occurrence M. Benmansour qui a animé un point de presse ce dimanche 20 mars, les deux CET mis en exploitation souffraient de malfaçons et qu'il ne fallait pas les exploiter. L'autorité de l'environnement a réussi à convaincre tout le monde sur la nécessité de les fermer et de reprendre des travaux et des aménagements avérés non conformes aux normes. Ainsi, il s'est fait piéger en déclarant, plusieurs semaines avant, que le CET de Sidi Ben Adda serait mis en exploitation avant la fin mars. Mais en réalité cet ultimatum ne sera pas respecté car des aléas sont venus grossir l'échéance fixée. Cela va certainement déplaire aux agriculteurs de Sidi Yassine qui ont manifesté leur colère et leur désappointement lorsque l'autorité de l'environnement avait décidé de rouvrir la décharge surveillée (!) se trouvant non loin du mausolée. En effet, le point de presse qu'il a animé avait trait à l'actualisation des études des schémas directeurs de collecte des déchets ménagers des différents groupements de communes. Pourquoi donc actualisation alors que les schémas n'ont pas vu le jour et leurs dossiers d'exécution (DEX) non encore proposés à la réalisation? lui demande-t-on. Un sourire à peine affiché s'exprime au bout de ses lèvres pour acquiescer et dire oui. Mais il a tenu à expliquer que c'est un besoin inévitable car les études ont été faites dans la précipitation. Selon lui, la révision ou l'actualisation des schémas directeurs visent à évaluer exactement les travaux et les équipements et aménagements omis notamment en ce qui concerne les moyens à mettre en place au niveau des CET ou des décharges surveillées proposés à l'inscription durant le quinquennal 2010-2014. D'après lui, les maires doivent accomplir leur mission de service public de collecte des déchets ménagers et qu'ils font tout ce qui est en leur possibilité pour recouvrer les taxes d'enlèvement des ordures ménagères car les EPIC des CET devront à compter de la 3ème année se prendre en charge.