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Algérie : les angoisses politiques du pouvoir libèrent la contestation sociale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 04 - 2011

Grèves, sit-in de protestation se multiplient en Algérie.
Les étudiants, les gardes communaux, les médecins, les cheminots, les enseignants contractuels et… les comptables sont montés au créneau et ont obtenu, pour la plupart, gain de cause. Pour éviter la jonction avec les revendications politiques, les autorités lâchent du lest. Les corporations ont saisi l'opportunité.
Les mouvements sociaux s'intensifient. L'Etat algérien a, face aux émeutes de la jeunesse de début janvier dernier et à la montée de la révolution démocratique chez les voisins arabes, fait le choix de multiplier les signaux d'ouverture… sociale. Les vannes ont été ouvertes aux chômeurs désireux de monter leurs propres entreprises. Les banques publiques, jusqu'ici exagérément réticentes et intraitables, ont été sommées de financer les projets des jeunes promoteurs dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac. Dans la même logique, le gouvernement a été contraint de faire des concessions stratégiques au profit des barons de l'informel. L'obligation de l'usage du chèque est tout simplement abandonnée et le commerce de trottoir est plus que jamais autorisé. Quitte à faire râler les commerçants légaux qui dénoncent, à travers l'UGCAA, un recul de l'Etat. Il est vrai que ce renoncement au nom du souci d'éviter de «déstabiliser le pays» agit comme un incitateur. A Oran, depuis l'annonce officielle de la trêve après les émeutes de janvier, le nombre des commerçants informels aurait augmenté de 20%, selon l'union des commerçants. La tendance est partout la même. La «trêve» encourage les vocations. Dans un récent entretien accordé à Maghreb Emergent, le patron de Cevital, Issad Rebrab, estimait que le recul de l'Etat sur l'informel ne se justifiait.. «Nous sommes très proches des distributeurs et je peux vous assurer qu'ils étaient prêts à revenir dans le formel pour peu qu'on leur garantissent une certaine marge bénéficiaire et que l'Etat ferme les yeux sur leurs passifs avec l'administration fiscale. Aujourd'hui, les grossistes et les détaillants sont toujours prêts à revenir au formel à condition qu'ils aient des garanties».
Les urgences ont changé
Visiblement, les urgences ne sont plus les mêmes pour le gouvernement qui fait d'ailleurs la sourde oreille aux critiques des entrepreneurs au sujet de sa «nouvelle» politique. Le gouvernement gère les «nuisances». Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, invité d'un talk show à la télévision nationale mercredi dernier, estime que les barons de l'informel ont été derrière les émeutes de janvier. Du moins à «60%». Conséquence pratique, le gouvernement décide de reculer et de ne pas mener de «guerre frontale». Depuis cette «trêve» décrétée par l'Etat, 400.000 nouveaux commerçants informels de plus sont venus s'ajouter aux 600.000 existants, selon l'UGCAA. A telle enseigne que l'on assiste à une «migration» des commerçants qui ferment boutique, suspendent registre et se mettent au… trottoir. L'attitude du gouvernement sur l'informel a sonné comme un aveu de faiblesse face à une sphère qui contrôle de 20 % à 30 % des circuits économiques du pays. Le message a été bien perçu. Il a donné le top départ pour une montée des revendications catégorielles pour de nombreuses corporations, y compris ceux réputés dociles. Si ces concessions ont un prix, socialement utile, en dinars pour le Trésor public, elles permettent d'éviter la jonction entre le social et le politique. Le gouvernement est engagé dans une course, dépensière, en raison de ses hésitations dans le domaine politique. En face, les corporations et aussi les demandeurs de logements jouent avec lui une partie qui peut s'appeler : «donne ou je fais de la politique». La partie peut durer… longtemps tant les demandes sociales sont fortes et les craintes politiques du gouvernement démesurée.


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