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Belgique: Le pays imaginaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 05 - 2011

Plus d'une année sans gouvernement de plein exercice, la Belgique demeure parmi les meilleurs élèves de l'Europe en ces temps de crise internationale. Interpellant.
Alors qu'un journaliste demandait au chanteur - rockeur belge, Arno, son avis sur la situation politique belge, il eut cette réponse affectueuse : " la Belgique est un pays imaginaire".
C'est qu'Arno est fidèle à ses convictions puisqu'il abonda dans le même sens à l'annonce de la crise politique en 2007 déjà : " la Belgique n'existe pas, je le sais, j'y suis né ". D'aucuns verront dans les propos du chanteur à la voix rocailleuse un pessimisme en l'avenir du pays, voire la négation de son statut de nation. Pourtant Arno aime viscéralement son pays et particulièrement sa capitale Bruxelles. Il aime " traîner " dans ses quartiers populaires tels ceux du " Matongé ", fief des communautés africaines ; les Marolles chargées d'une histoire séculaire du vieux Bruxelles ou encore la Grand-Place où défile jour et nuit une multitude de touristes du monde entier. Par ses formules poétiques, le chanteur résume l'état dans lequel les responsables politiques ont plongé le pays : dans un vertige sans fin. Plus d'une année, depuis la chute du gouvernement d'Yves Leterme, et bientôt une année depuis les élections législatives (7 juin), et la Belgique vogue au gré de disputes communautaires kafkaïennes : flamands contre Wallons, nord contre le sud, Bruxelles contre tous, etc. En plein milieu de cette comédie des origines et de surenchère linguistique, la Belgique a présidé les destinées de l'Union européenne avec … un succès reconnu par tous. L'UE a été présidée, du 1er juillet au 31 décembre 2010, par le gouvernement d'un pays, la Belgique, lui-même démissionnaire. Mieux, en mars dernier, les flamands conduits par le parti nationaliste " N & VA " ont menacé de voter une mention contre le gouvernement d'Yves Leterme, démissionnaire et qui assure la conduite des affaires courantes de l'Etat ! Autrement dit, faire démissionner un gouvernement démissionnaire depuis… 11 mois ! Les constitutionnalistes avaient le tournis. Cette Belgique " imaginaire " dont parle le chanteur Arno est ailleurs : dans la tête et la vie courante de tous les jours. Habitués aux sautes d'humeur de leurs responsables politiques, les Belges savent que ce n'est rien d'autre qu'un énième épisode de la vie " conjugale " passionnelle que vivent flamands et Wallons depuis plus de 170 ans. Bruxelles est la ville qui cristallise toutes ces vieilles querelles. On y recense plus de 170 (âge de la Belgique) nationalités différentes. La ville a les atouts d'une grande capitale européenne tout en gardant un caractère provincial. Les Bruxellois aiment leurs quartiers et y vivent la nuit. En témoigne le nombre de " bistrots " de quartier où ils se retrouvent pour commenter les faits du jour et en rire. Cet aspect de gros bourg contraste avec sa vitalité diplomatique. Bruxelles vit tous les jours des événements internationaux. Endéans son statut de capitale de l'UE, siège des Institutions européennes et de l'Otan, Bruxelles est aussi le siège de dizaines d'autres structures internationales telles l'Organisation mondiale des douanes par exemple.
Sans gouvernement de plein exercice depuis avril (chute du gouvernement) 2010, la Belgique n'est pas hors du coup des grandes opérations internationales. Elle a été le premier pays à rejoindre, avec 4 bombardiers mirages, la première escadrille qui attaqua le 19 mars les positions militaires de Kadhafi. Ses représentants commerciaux, y compris les princes héritiers, n'arrêtent pas de sillonner le monde, jusqu'en Chine et au Brésil, pour vendre la marque belge. Et dans la conjoncture actuelle de crise économique internationale, la Belgique s'en tire, tout compte fait, pas mal du tout. Elle bénéficie encore de la confiance des agences de notation et figure parmi les plus disciplinés d'Europe avec 3 % de déficit public, taux qu'aspire atteindre, fin 2012, des pays comme la France, l'Italie et bien d'autres. Cette situation surréaliste du pays, qualifiée " d'imaginaire " par le chanteur Arno, n'est en réalité qu'une autre façon de mettre la Belgique au-dessus de toute autre considération d'origine, de langue ou de culture. Un pays qui survivra aux fantasmes des nationalistes opportunistes et calculateurs de tous bords.


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