Depuis le début de l'été en cours, au moins cinq jeunes ont péri noyés en mer selon des statistiques recoupées de la protection civile et des services de sécurité. En effet, fuyant un mercure qui s'affole depuis début juillet, les jeunes se rendent par pelotons entiers, souvent sur le littoral mostaganémois le plus proche de la wilaya, mais malheureusement la mort est bien souvent au rendez-vous au plus grand désarroi des parents des victimes. Rien que la semaine dernière, un jeune sportif évoluant en catégorie juniors à la JSM Tiaret est mort noyé alors qu'il nageait au large avec ses amis. Un autre jeune de 26 ans est mort, quelques heures plus tard, sur une plage voisine non surveillée selon des témoins oculaires présents sur place. Entre lundi et jeudi derniers, trois autres jeunes, tous issus de la ville de Tiaret, ont laissé leur vie à la mer, plongeant leurs familles dans une douleur indicible. Mais le phénomène pointé du doigt par plus d'un père ou d'une mère de famille, ce sont ces bus qui, sans précaution aucune ni autorisation préalable des parents, proposent à des jeunes souvent inconscients des dangers de la mer, une virée à la plage moyennant des prix défiant toute concurrence. Le cas le plus atterrant a été celui de cet enfant de neuf ans pris à un barrage de police à la sortie de Tiaret voyageant tout seul à destination d'une plage sur le littoral mostaganémois. Invoquant une autorisation en bonne et due forme délivrée par la direction des transports, le chauffeur du bus a été interpellé et les parents de l'enfant convoqués au commissariat. Conséquence de l'absence d'infrastructures de loisirs à Tiaret, notamment en période estivale, la ruée des jeunes vers la grande bleue finit souvent par un drame, certaines sources parlant d'un bilan global de plus de vingt victimes depuis le début de l'été entre morts noyés en mer mais aussi dans les barrages et autres retenues collinaires de la wilaya.