Jeudi matin aux environs de 7h3O, les riverains de la mosquée Abdelaziz située sur le boulevard de l'Est, à proximité de la cité de la Bum, ont bloqué la voie rapide qui relie le quartier de Daksi à celui de Djebel Ouahch sur les hauteurs de la ville de Constantine, pour protester contre l'insécurité qui règne dans leur quartier. Le blocage de la voie a duré deux heures environ avant que les services de sécurité n'interviennent pour inviter les protestataires à évacuer la chaussée et livrer la voie à la circulation automobile, très dense sur ce tronçon. Cette montée au créneau des habitants a été déclenchée, disent ces derniers, pour exprimer leur ras-le-bol des agressions sur les personnes qui ont tendance à se multiplier dans leur quartier et dont les auteurs sont des bandes de malfrats qui sévissent, de nuit comme de jour. Et la goutte qui a fait déborder le vase a été, disent-ils, l'agression commise mercredi après-midi à proximité de la mosquée, par une bande de voyous qui ont agressé un bus de transport urbain rempli de voyageurs. «Ils étaient entre 7 et 9 individus, armés de couteaux, qui ont pris d'assaut le bus qui s'était arrêté à une station, expliquent des témoins. Armes blanches au poing, ils ont obligé les passagers du bus à leur céder tout ce qu'ils avaient sur eux : portables, argent, bijoux, etc, avant de prendre la fuite», disent des habitants du quartier. «C'est vraiment trop, et cela devient Chicago !», nous a confié, jeudi dans l'après-midi, un marchand de fruits qui tient étal devant la mosquée Abdelaziz. «Hier soir seulement, a-t-il poursuivi, après une série de délits commis dans le quartier de Sidi-Mabrouk Supérieur, à quelques pas d'ici, la police a arrêté un malfaiteur qui s'attaquait aux jeunes femmes en plein jour, les délestant de tous leurs objets de valeur. La population est exaspérée par ces actes qui n'ont pas manqué d'instaurer un climat de terreur et d'insécurité totale», a indiqué le marchand. Selon les dernières informations, que nous avons recueillies hier vendredi au sujet de l'agression du bus, quatre des malfaiteurs auraient été arrêtés par les éléments de la sûreté urbaine qui poursuivent les investigations pour mettre la main sur le reste de la bande et récupérer le butin volé.