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La vraie question posée aux «Arabes»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 10 - 2011

Pour chasser un dictateur, on offre sa vie, celle de vingt-deux hommes, cinquante femmes, deux cents enfants, mille martyrs puis se pose la fameuse question : combien ? Celle synonyme de «jusqu'à quand ?». C'est-à-dire quel est le point de bascule de la masse critique des martyrs qui peut chasser un dictateur et faire s'effondrer son système. Après la phase «romantique» de la Tunisie et de l'Egypte, on a découvert avec le cas de la Libye et de la Syrie, deux graves questions : que faire quand le dictateur tue sans s'arrêter ? Faut-il sauver le pays ou le peuple ? Quand les bombes et les morts sont derrière l'écran de la télévision et qu'on est seulement spectateur, la «parole» est facile, l'avis est confortable. Mais que se passe-t-il lorsqu'on doit faire son choix alors qu'il pleut des chars et des morts ?
La vraie question des révolutions dans le monde arabe est donc celle-ci : quelle est le prix de la liberté ? Faut-il espérer la moitié de la liberté contre la moitié de son pétrole en appelant l'OTAN ? Ou accepter de mourir pour ne plus avoir ni à subir ni à choisir ? Faut-il essayer de mourir plus nombreux pour que la conscience du dictateur se réveille et qu'il choisisse de partir au lieu de tuer sans survivre ?
Que faire donc lorsque trois mille morts ne suffisent pas pour prouver au dictateur que le peuple est vivant ? Quel est le choix des armes quand on vous tue : se battre ou offrir sa poitrine ? Et si cela ne sert à rien de mourir ? Et si la question était de défendre non seulement la liberté future, mais les enfants présents, sa propre famille, ses biens ? Car plus le temps passe, plus les dictateurs arabes deviennent plus rusés, plus suicidaires, moins raisonnables. Et plus le temps passe, plus le peuple se meurt, ne sait plus quoi faire, ne croit plus au sit-in mais à l'attentat, ne veut pas des marches mais des barricades et des fusils. Du point de vue de l'histoire, c'est la plus grave question posée aux «Arabes» depuis la chute de Grenade : sur qui s'appuyer pour se relever ? Faut-il se relever ou se coucher ? Faut-il se coucher ou mourir ? Faut-il faire tomber le dictateur en faisant tomber Grenade ?
Du coup, les dictateurs encore en poste dans le monde arabe ont su résumer la situation pour leurs peuples : vous n'aurez jamais la vie, la liberté et le pays tous les trois en même temps. C'est soit la liberté sans le pays, soit le pays sans la liberté, soit la vie sans les deux. Chaque pays, chaque peuple a donc le droit de répondre comme il veut à cette question et de choisir ce qu'il veut. Personne n'est dans la tombe de personne et personne n'a le droit de juger des choix des autres peuples. Tout ce que l'on peut, assis chez soi, entre la semoule et le somnifère, c'est réfléchir, pour soi, sur le choix des autres, sans les juger, et essayer d'en tirer la leçon ou l'intelligence pour faire mieux, sans payer pire.


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