C'est à un danger potentiel que sont exposés quotidiennement les usagers de la voie rapide reliant Constantine à la nouvelle ville Ali Mendjeli, principalement au niveau du tronçon Zouaghi-centre-ville. En effet, selon les dires d'étudiants de l'institut d'architecture de Zarzara, rencontrés sur les lieux, cet endroit est souvent le théâtre d'accidents très graves, voire mortels, dont sont souvent victimes les étudiants, obligés de traverser l'autoroute pour se rendre à l'université centrale car, disent-ils, la vitesse des véhicules atteint ou dépasse souvent les 100 km par heure. «Cela fait des années qu'on est confrontés à ce problème, ajoutent les étudiants, sans que les autorités concernées ne réagissent», soutiennent-ils. C'est le même problème qui se pose également pour les écoliers qui habitent la cité DNC de Aïn El Bey et qui sont scolarisés à la cité Belhadj. Ils doivent rejoindre leur établissement à pied en traversant l'autoroute. Les parents d'élèves n'ont pas manqué de se plaindre eux aussi, affirmant que leurs enfants sont confrontés chaque jour à un danger permanent. «L'école où sont scolarisés nos enfants, explique un parent d'élève, est distante de plus de deux kilomètres et il n'y a pas de transport scolaire». La cellule de communication de l'APC, contactée par nos soins, a répondu que la question du transport scolaire des enfants des quartiers situés tout au long de cette voie va être prise en charge par le secteur urbain de Zouaghi. Pour rappel, les écoliers ont bloqué la route à plusieurs reprises pour réclamer le transport scolaire, criant leur détresse et disant, entre autres, que lorsqu'ils sollicitent les bus de transport public urbain ces derniers refusent de les embarquer. Enfin, en ce qui concerne les étudiants, les transporteurs indiquent qu'il s'agit d'étudiants pressés, qui n'attendent pas les navettes programmées à des heures régulières. Pour se rendre à la faculté centrale, ils traversent même le chantier du futur tramway. Signalons enfin que la circulation sur ce tronçon est quasiment bloquée après les heures de sorties de l'administration, de l'université et des établissements scolaires. Les usagers de cette voie imputent également la cause de ces embouteillages aux différents projets en cours tout au long du trajet, notamment celui du tramway et de la nouvelle trémie qui se construit à proximité du théâtre plein air, dont les travaux ont débuté au cours du mois de Ramadan dernier.