Comme chaque année à l'approche de l'Aïd El Adha dont moins de quinze jours nous en séparent, bon nombre de pères de famille sont absorbés par l'idée d'en finir avec l'achat du mouton du sacrifice qui faut-il le rappeler est loin d'être une simple sinécure. Car comme chacun sait que dans une ville de la trempe de Annaba, où les combats des béliers sont une tradition bien établie, pour beaucoup d'enfants, d'adolescents et même d'adultes, il n'est pas question d'acheter un mouton sans cornes. Même les femmes, du moins certaines d'entre elles, en font une affaire personnelle et gare à celui qui n'achète pas le bon mouton. En ce sens, l'anecdote de l'année passée se passe de tout commentaire avec cette femme qui a dit à son époux «c'est quoi ce mouton ! Je n'en veux pas ! Tu ramènes un autre ou bien choisis entre lui et moi ! Comme quoi l'achat du mouton de l'Aïd est devenu pour beaucoup, une affaire de famille. En ce sens, des pères de famille se retrouvent confrontés à un véritable casse-tête surtout pour ceux dont les revenus sont limités. Du coup, maquignons, revendeurs de circonstance ne se font pas prier pour sauter sur le filon. Dans une visite à travers quelques points de vente du côté d'El Kantra, El Hadjar, Sarouel et ailleurs, c'est la folie des prix puisque l'augmentation a frôlé le million de centimes pour un agneau de 20 kg qui a coûté à peine 2 millions de centimes l'année passée, coûte presque 03 millions de centimes cette année. Situation qui a contraint plus d'un à temporiser ou à aller chercher le mouton souhaité dans les autres wilayas où les prix seraient relativement moins chers.