Harakat Essahwa» (Mouvement de la renaissance), c'est le nom de la seconde tendance dissidente au sein FLN. Un des dirigeants de ce mouvement, Djamel Saadi, affirme que les membres de cette nouvelle tendance contestent aussi bien la ligne de l'actuelle direction du parti, représentée par Abdelaziz Belkhadem, Si Afif et d'autres, que celle des «redresseurs» prônée par Abdelkrim Abada, Mohamed Seghir Kara, Salah Goudjil et leurs alliés. Selon Djamel Saadi, ce mouvement «est présent dans 48 wilayas» et compte parmi ses partisans plusieurs associations dans l'ensemble du pays. Contrairement aux «redresseurs», «Harakat Essahwa» ne veut pas d'un congrès extraordinaire du FLN, mais elle compte aller jusqu'à créer un nouveau parti. «Nous préparons la rencontre de Bejaïa pour évoquer la situation au sein du FLN, la préparation des prochaines élections et même discuter de l'éventualité de la création d'un nouveau parti politique», affirme notre interlocuteur. Cette deuxième tendance des contestataires de la ligne de Abdelaziz Belkhadem revendique son droit à la libre expression au sein du parti. «Le FLN fait fuir les jeunes et les compétences du parti. Les gens qui dirigent le FLN sont indéboulonnables. Nous ne sommes pas partisans de la violence, alors nous préférons nous organiser autrement et sous une autre bannière. La question sera discutée lors de la rencontre prévue prochainement à Bejaïa», ajoute M. Saadi. Pour rappel, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait affiché son intention d'interdire tout congrès extraordinaire des dissidents du FLN. «Il n'y aura pas de congrès pour le mouvement de redressement», avait-il déclaré en marge de la visite de Bouteflika à Alger à la fin du mois dernier. «Nous serions d'accord s'ils veulent tenir un congrès pour créer un nouveau parti», avait-il précisé à la même occasion.